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Journée mondiale du recyclage : où en est la France ?







18 Mars 2024

Ce 18 mars 2024 se tient, comme chaque année, la journée mondiale du recyclage. Une journée de plus en plus importante pour le monde puisque le recyclage participe activement à la lutte contre le réchauffement climatique. Mais si tous les pays veulent augmenter leur taux de recyclage, la question se pose : on en est où en France ?


Le recyclage en France avance

En 2020, selon les données de l’Ademe publiées en mars 2024, la France a collecté plus de 66 millions de tonnes de déchets destinés au recyclage. Une collecte qui a eu un effet direct sur la planète : elle a permis d'éviter l'émission de 17 millions de tonnes de CO2. Ce n’est pas suffisant, la France émettant plus de 600 millions de tonnes équivalent en CO2 par an. Mais 17 millions, c’est déjà proche des émissions de carbone moyennes de 4 personnes (4,5 tonnes par an).

L'année suivante, 2021, la France a une nouvelle fois aidé la planète avec 53 millions de tonnes de matières premières recyclées réintroduites dans le cycle de production. Mais on est loin du compte. L'Union Européenne a fixé des cibles de recyclage audacieuses pour les États membres, avec pour ambition de recycler 55% des déchets municipaux et 65% des déchets d'emballage d'ici 2025.

Un défi particulier : le recyclage des plastiques

Parmi les matériaux, le plastique demeure un casse-tête notable pour le secteur du recyclage. Malgré une augmentation de la collecte de plastiques, passant à une progression de 142% depuis 2012, seulement 25% des plastiques ont été collectés pour recyclage en 2020. En comparaison, les taux de collecte pour les métaux ferreux et le papier-carton s'élevaient respectivement à 90% et 82%. En somme, la France a déjà atteint ses objectifs sur certains matériaux… mais est à la traîne sur d’autres.

L'objectif ultime est de s'inscrire dans une démarche d'économie circulaire, réduisant la dépendance aux matières premières vierges et minimisant l'impact environnemental de nos modes de consommation et de production. Une nécessité aussi économique : pour certaines matières premières, comme le cuivre, l’extraction est en baisse au niveau minier… alors que la demande augmente. Sans recyclage et sans amélioration du recyclage, certaines matières premières pourraient voir leurs prix flamber en Bourse.