Killer les anglicismes






17 Septembre 2015

Dans une drôle de chronique, Quentin Périnel, journaliste au Figaro, tord le cou aux anglicismes, ces mots empruntés à la langue anglaise que l’on utilise à tout-va.


Before, after, afterwork, drinker… Si on pousse le bouchon un peu loin, cela peut donner des phrases comme « à la before de l’after, j’irais drinker à l’afterwork si je suis free. » Et encore, des vertes et des pas mûres. Moi la première, je fais un usage excessif de ces anglicismes, à coup de co-branding, slow, hype, overload, exit, network, et autres hashtag, forwarder ou desk. Du Franglais en somme, mais pas que. Et du Franglais dont l’usage s’étend.
 
Henri Goursau, spécialiste de la rédaction de dictionnaires sur des thèmes aussi variés que Le dictionnaire technique de l’automobileou Le Dictionnaire de l'aéronautique et de l'espace, s’est lancé dans un fastidieux mais passionnant travail : recenser la somme des 5000 anglicismes qui se sont  incrustés depuis quelques années dans la langue française. « Ce sont des mots que nous adorons détester », dit justement Quentin Périnel dans Le Figaro. Pour autant, qui aime bien châtie bien, nous les utilisons à qui mieux mieux.
 
Notamment, et c’est l’objet de la chronique de Quentin Périnel, les anglicismes ont pris d’assaut les bureaux. En effet, ça debrief sec dans les open space. Mais ça report aussi, ça print, ça market, ça switche, ça speed… Devant une telle invasion, le jeune journaliste s’est promis de ne plus utiliser d’anglicismes, et comme tout le monde, d’aller imprimer, de mettre des mots dièses et d’envoyer des courriels. Un vœu pieu ? L’avenir nous le dira.