L’Académie de Médecine fortement opposée à la réintégration des soignants non-vaccinés






20 Juillet 2022

Suspendus depuis leur refus de se faire vacciner contre le virus Sars-CoV-2, les soignants non-vaccinés ne peuvent toujours pas travailler. Un thème que l’extrême gauche comme l’extrême droite ont mis en avant durant la campagne présidentielle et la campagne pour les législatives : ils espèrent faire changer la position du gouvernement. Mais l’Académie de Médecine y est plus qu’opposée.


La non-vaccination « incompatible avec le métier de soignant »

Pixabay/torstensimon
Alors que la question des soignants non-vaccinés risque d’être remise sur la table par le Parlement, l’Académie de Médecine a tenu à prendre position. Dans un communiqué de presse publié le 19 juillet 2022, elle rappelle s’être « prononcée très tôt en faveur de l’obligation vaccinale pour protéger la santé des soignants et celle des patients ».

Sa position n’a pas changé, bien au contraire. Elle estime que « tout refus de se faire vacciner motivé par des convictions personnelles est respectable, mais incompatible avec le métier de soignant » et tient à rappeler que le vaccin protège des formes graves de la maladie et réduit le risque de transmission du virus.

Aucun argument scientifique contre les vaccins

Face à la multiplication des fausses informations concernant la pandémie et les vaccins, relayées par les sphères complotistes antivax, l’Académie de Médecine souligne « qu’aucun des arguments ressassés (absence d’efficacité, effets indésirables, manque de recul,..) ne permet de valider scientifiquement le refus de se faire vacciner, les véritables contre-indications médicales à la vaccination étant très rares ».

Une position forte, rapidement critiquée par les antivax sur les réseaux sociaux. Toutefois, l’Académie de Médecine rappelle que le nombre de soignants non-vaccinés est très faible : seulement 0,3% « des professionnels hospitaliers, soignants et non-soignants » ont été suspendus pour cause de non-vaccination.

De fait, la réintégration aurait plus d’effets négatifs que positifs : elle «  compromettrait le climat de confiance » et « mettrait en péril les malades fragiles » sans pour autant résoudre la crise de l’hôpital qui fait face à un manque de personnel.