L’Assemblée nationale lance une mission flash sur… les boutons de télécommande






26 Novembre 2021

Les membres du Paysage Audiovisuel Français (PAF) ne cessent de montrer leur mécontentement à cause de la mise en avant des géants du streaming au détriment des chaînes de télévision traditionnelles par les opérateurs des télécoms et par les fabricants de téléviseurs.


« Préserver la concurrence entre les acteurs » de l’audiovisuel

jgryntysz/Pixabay
Selon Les Echos , l’Assemblée nationale a lancé, mercredi 24 novembre 2021, une mission flash qui devrait prendre fin en janvier 2022 sur la mise en avant de certains contenus par rapport à d’autres sur les écrans d’accueil des box des opérateurs télécoms et sur les télécommandes. Il a été constaté que de plus en plus de constructeurs de téléviseurs mettaient en avant les géants du streaming (Netflix, Amazon, Disney+) sur leurs télécommandes.

Bruno Studer, président de la Commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale, à l’origine de cette mission parlementaire, explique que cette mission flash a été lancée « afin de préserver la concurrence entre les acteurs ». Face à la hausse du nombre de télévisions connectées en France (+35% en 2020), « les chaînes de télévision risquent d'être pénalisées dans le futur », explique-t-il.

Une loi pour les opérateurs des télécoms

En France, il y a environ 3,3 millions de télévisions connectées qui ont été vendues, un nombre en hausse constante. S’il est difficile de faire que les fabricants de télévisions, qui sont des acteurs mondiaux, cessent de mettre des raccourcis vers les plateformes de streaming sur leurs télécommandes, il est possible, en revanche, de demander aux opérateurs télécoms de changer leur écran d’accueil de leur box. Pour rappel, la télévision via les box reste largement majoritaire en France.

À partir du 1er janvier 2022, les interfaces des utilisateurs installées sur des téléviseurs, enceintes, magasins d’applications, etc., devront s’assurer que les services d’intérêt général, notamment les chaînes télévisées du service public, auront une « visibilité appropriée ». En cas de manquement à cette loi, qui a été ajoutée à la loi du 30 septembre 1986, les opérateurs feront face à des mises en demeure, voire à des sanctions.