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L'INSEE radiographie le couple français







22 Décembre 2015

Dans une étude rendue publique la semaine dernière, l’INSEE a passé au crible le couple et la famille française.


Amour à durée limitée, mode de garde, mariage, familles recomposées, divorce… L’INSEE, l’Institut national de la statistique et des études économiques, a analysé le couple français sous toutes ses formes. Et elles sont nombreuses. Ce qui ressort en premier, dans cette étude rendue publique la semaine dernière, c’est l’augmentation du nombre de familles recomposées, l’accroissement des histoires d'amour courtes, « l’amour en CDD », et pour les enfants, la montée en puissance de la garde partagée. Aujourd’hui, le couple et la famille ne se résument plus du tout au schéma classique : « un papa, une maman et leurs enfants sous le même toit », comme le rappelle le site madame.lefigaro.fr, même s’il reste le modèle le plus fréquent. Il représente en effet, « plus de 70 % des 7,8 millions de familles avec au moins un enfant mineur à la maison en 2011 », rapporte Le Figaro.
 
Si « trois enfants sur quatre vivent avec leurs deux parents », ce modèle a tendance à s’éroder (moins 5% depuis 1999). Ce sont les familles recomposées qui gagnent du terrain, (9, 3 % du paysage), ainsi que les familles monoparentales. Ainsi, précise l’INSEE : « c’est le type de famille qui s’est le plus développé au détriment des familles traditionnelles : les familles monoparentales représentaient 16 % des familles avec enfants mineurs en 1999 et 20 % en 2011. » Une augmentation directement liée aux séparations entre conjoints. À titre de comparaison, en 1962, « plus d’un mono-parent sur deux était veuf. » Aujourd’hui, dans la plupart des cas, une femme est à la tête d’une famille monoparentale. En terme de niveau de vie, elle perd en moyenne 20 %. « C’est le prix de la séparation pour les femmes dans l’année qui suit un divorce ou une rupture de Pacs », rapporte le site madame.lefigaro.fr.
 
Ainsi, le divorce lèse financièrement les mères, car dans la plupart des cas, ce sont elles qui ont la garde des enfants. Si pension alimentaire il y a, elle est de 170 euros en moyenne, par mois et par enfant. Mais elle est « versée dans huit cas sur dix », selon une étude du ministère de la Justice menée l’année dernière. Par ailleurs, le mode de garde évolue vers la garde alternée, soit une semaine passée chez le père et une semaine passée chez la mère. « Elle ne concernait que 12 % des décisions des juges aux affaires familiales en 2003 contre 21 % en 2012. »

Les relations amoureuses quant à elles, sont plus courtes et se succèdent. « Ce défilé des unions touche surtout les plus jeunes. Ainsi, à 35 ans, 22 % des 36-45 ans vivent ou ont déjà vécu deux fois avec un élu de leur cœur. Au même âge, la génération des 56-65 ans étaient deux fois moins nombreux (11 %) à avoir multiplié les cohabitations. Les premières histoires sont devenues plus courtes et 30 % des 26-35 ans ont rompu après cinq ans d’une première vie commune contre 9 % de leurs aînés quinquagénaires et sexagénaires », rapporte Le Figaro. Dans les faits, ce sont lors des quatre premières années de vie commune, que le risque de  séparation est le plus important.