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L’Insee confirme une surmortalité en 2022







7 Juin 2023

En 2022, la France a connu une surmortalité significative, malgré une baisse des décès liés à la Covid-19. L'Insee, dans sa publication du 6 juin 2023, souligne plusieurs facteurs contribuant à cette hausse, notamment deux épidémies de grippe et des vagues de chaleur intenses.


Un pic de mortalité que n'explique pas la Covid-19

L'année 2022 a été marquée par une surmortalité notable en France, avec 675.000 décès, soit 53.800 de plus que les prévisions basées sur les tendances des 10 à 15 dernières années. Cette augmentation de 8,7% est supérieure à celle observée en 2021 (+6,9%) et en 2020 (+7,8%), année où l'épidémie de Covid-19 a éclaté.

Sans surprise, du fait de la couverture vaccinale étendue et du ralentissement de l’épidémie, la Covid-19 a causé moins de décès en 2022, avec 38.300 morts contre 59.100 en 2021, selon les chiffres de Santé publique France. L'Insee souligne donc une augmentation des décès dus à d'autres causes que la Covid-19. Mais qu’est-ce qui l’a provoquée ?

Grippe, chaleur et conséquences de la Covid : les facteurs derrière la surmortalité

L'Insee mentionne plusieurs facteurs pour expliquer cette surmortalité. Deux épidémies de grippe ont frappé le pays en mars-avril 2022 et en décembre 2022, et l'été 2022 a été marqué par des vagues de chaleur intenses. Une partie des décès en excès est probablement due à ces deux phénomènes.

Mais la Covid-19 n’y est pas pour rien. L’institut de statistiques évoque également des effets indirects de l'épidémie, tels que le report d'opérations ou la baisse du dépistage d'autres maladies, comme potentielles causes de la surmortalité. De plus, la population française pourrait être confrontée à une évolution plus structurelle, avec un ralentissement des gains d'espérance de vie observés chaque année.

Reste à savoir si cette hausse de la mortalité va se poursuivre dans les années à venir, ou s’il ne s’agit que d’un concours de circonstances. Les données des années qui suivront permettront d’éclaircir cette question, et potentiellement de mieux identifier les causes.