L'Unédic prévoit de continuer son désendettement






14 Juin 2023

L'Unédic, l'organisme en charge de l'assurance chômage en France, est en train de réaliser une transformation financière remarquable. Après avoir été durement touchée par la crise du Covid-19, l'Unédic est maintenant sur la voie d'un désendettement significatif, prévoyant des excédents importants pour les prochaines années.


L’Unédic annonce des excédents record

L'Unédic prévoit une réduction significative de sa dette, qui devrait passer de 60,7 milliards d'euros fin 2022 à 42,3 milliards d'euros fin 2025. Cette réduction de la dette est le résultat d'une gestion financière prudente et d'une amélioration de la situation économique. En effet, l'Unédic a enregistré un excédent de 4,3 milliards d'euros en 2022, et prévoit des excédents encore plus importants pour les années à venir.

Autant d’argent qui permettra à l’Unédic de se désendetter, alors qu’en 2020 son déficit a atteint un niveau historique. Pour cause de pandémie de Covid-19, l’Unédic avait connu sa pire année, avec un déficit supérieur à 17 milliards d’euros. Mais ce sont plus de 18 milliards d’euros d’excédent qui sont attendus sur la période 2023-2025.

Un excédent qui attire des convoitises, notamment auprès du gouvernement. Ce dernier a évoqué, sans qu’aucune décision ne soit prise, la possibilité d’augmenter la participation de l’Unédic au futur organisme France Travail. Ce dernier, évolution à venir de Pôle Emploi, pourrait donc mettre les bâtons dans les roues des projets de désendettement de l’Unédic.

Hausse des recettes, baisse du chômage

Reste que le régime a d’autres bonne nouvelles pour l’avenir. L'Unédic prévoit également une augmentation de ses recettes grâce à une hausse des cotisations et de la masse salariale. De nombreux salariés devraient voir leur rémunération augmenter d'ici à 2025, ce qui entraînera une augmentation correspondante des cotisations pour l'assurance-chômage.

Parallèlement, l'Unédic prévoit une baisse du nombre de demandeurs d'emploi, passant de 2,5 millions en 2023 à 2,3 millions en 2025. Cette baisse est attribuée à une amélioration du marché du travail, avec la création de 132 000 emplois prévue en 2025, et à l'effet des réformes de l'assurance-chômage de 2021 et 2023.