L’alpinisme est désormais « Patrimoine Mondial de l’Unesco »






12 Décembre 2019

Lors de la dernière réunion annuelle du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, une pratique sportive bien connue en France a fait son entrée au patrimoine mondial immatériel de l’Unesco : l’alpinisme. L’aboutissement d’un projet qui a germé il y a plusieurs années et la consécration pour une pratique sportive qui se développe.


L’alpinisme : une pratique très ancienne

Audrey Azoulay, ancienne ministre de la Culture sous François Hollande et directrice générale de l’Unesco depuis novembre 2017, a avant tout rappelé la raison pour laquelle cet organe de l’Onu attribue le statut de Patrimoine Mondial immatériel à des concepts aussi variés que la pizza napolitaine, la fauconnerie ou justement, l’alpinisme : « il ne s’agit pas de les protéger comme des souvenirs lointains et fragiles mais de les sauvegarder dans leur vivacité quotidienne qui nous offre d’innombrables solutions pour relever les défis contemporains ».

Or, la pratique de l’alpinisme est à la fois ancienne et récente. En Val d’Aoste, une première corporation est née au 13ème siècle et la pratique s’est développée depuis, avec la conquête de tous les sommets du monde. Toutefois, communément, on attribue la naissance de l’alpinisme à l’ascension du Mont Blanc de 1786.

Des valeurs dont la protection de l’environnement

Cette année-là, une cordée s’attaquait au mont Blanc en partant de Chamonix. Elle a marqué l’histoire par sa composition : Jacques Balmat, cristallier d’origine très modeste, s’était associé à Michel-Gabriel Paccard, médecin et notable. Les différences sociales étaient alors effacées face à l’exploit, et tout alpiniste sait que l’entraide est une règle fondamentale dans toute ascension. L’alpinisme, ce n’est en effet pas seulement le fait de gravir les sommets : il s’agit de valeurs comme la protection de l’environnement, l’entraide, la solidarité…

Pour faire rentrer l’alpinisme dans le patrimoine mondial immatériel de l’Unesco, trois pays, la France, l’Italie et la Suisse ont déposé une demande en 2018. Mais le dossier, lui, a été construit durant sept années, le projet étant né en 2011.