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La déflation frappe la Zone euro en août 2020







2 Septembre 2020

Une énième mauvaise nouvelle s’est ajoutée, le 1er septembre 2020, à la somme des informations qui montrent que l’année 2020 sera bien un annus horribilis pour l’économie. En août 2020, la Zone euro a été frappée par la déflation, ce que personne n’avait prévu.


La déflation fait craindre pour la reprise économique

Pixabay/stevepb
Pixabay/stevepb
L’information vient d’Eurostat qui a publié, le 1er septembre 2020, ses premières estimations de l’évolution des prix dans la Zone euro. Selon ces données, qui restent malgré tout à confirmer, les prix en août 2020 ont baissé de 0,2%… une évolution négative, signe de déflation, que la Zone euro n’avait plus connue depuis 2016. De plus, elle tranche vigoureusement avec les prévisions initiales d’Eurostat qui prévoyait une inflation basse mais malgré tout positive à +0,2%.

Les données sont également mauvaises lorsque n’est analysée que l’inflation sous-jacente : en août 2020, sur un an, elle aura été de 0,4%, du jamais vu, contre 1,2% sur un an en juillet 2020. La crise économique a donc déjà un nouveau symptôme, celui que craint le plus la BCE qui estime qu’il faudrait une inflation annuelle proche des 2% pour garantir une croissance économique et de la stabilité.

Baisse des prix et consommation en berne

Selon Eurostat, la déflation est liée à plusieurs paramètres parmi lesquels une période de Soldes décalée de quelques semaines en France et en Italie, par exemple, par rapport à la période des Soldes d’été 2019 ou encore la baisse de plusieurs points de la TVA en Allemagne, visant à relancer la consommation des ménages.

Il faudra donc attendre les chiffres des prix du dernier trimestre 2020 pour savoir si la déflation s’est réellement installée en Zone euro ou non. Mais les données d’août 2020 montrent malgré tout l’échec des politiques publiques qui ont tenté de sauvegarder les revenus des ménages afin de leur permettre de consommer normalement. En France, par exemple, ces politiques ont essentiellement permis aux ménages d’épargner des dizaines de milliards d’euros qui, pour l’instant, ne sont pas retournés dans l’économie réelle.