La fraude dans le secteur du retail a touché une entreprise sur deux en 2024






10 Avril 2024

L'incidence de la fraude dans le secteur du retail ne cesse de croître, affectant tant les entreprises que les consommateurs à une échelle inquiétante. Selon le Retail Report 2024 d'Adyen, la France a vu ses acteurs du retail subir des pertes colossales estimées à 17 milliards d'euros en 2023, marquant une augmentation préoccupante de l'activité frauduleuse.


La montée en puissance de la fraude et son impact financier

La fraude représente un coût de plus en plus élevé pour le secteur du retail français, avec des pertes individuelles moyennes dépassant 1,5 million d'euros par acteur en 2023. Forcément, les entreprises des secteurs hautement ciblés comme le luxe et les articles sportifs subissent les plus grosses pertes. Elles peuvent atteindre jusqu'à 2,4 millions d'euros.

Le consommateur français se trouve également fortement impacté par la fraude, avec un montant moyen perdu par victime de fraude aux paiements s'élevant à 601 euros en 2023, représentant une hausse vertigineuse de 241% par rapport à 2022. Cette situation n'est pas sans conséquence sur le comportement d'achat, beaucoup se sentant plus vulnérables aujourd'hui qu'il y a dix ans face au risque accru de fraude.

Plus de sécurité c'est plus de clients

Face à cette menace grandissante, les entreprises du secteur retail redoublent d'efforts pour protéger leurs opérations et leurs clients. Mais, malgré une prise de conscience accrue, seuls deux tiers des entreprises ont implémenté des systèmes de prévention efficaces contre la fraude. La recherche d'alternatives, notamment le changement de prestataires de services de paiement pour des solutions offrant une meilleure protection, ainsi que la conformité à des directives plus strictes comme la DSP3, témoignent de la volonté des entreprises de s'adapter à un environnement de plus en plus risqué.

Une nécessité et une stratégie payante : un consommateur sur quatre va préférer, pour ses achats, une enseigne ayant des contrôles de sécurité importants. Les Français y sont toutefois moins attentifs, avec seulement 18% des consommateurs qui vont choisir sur de tels critères.