La génération Y pas toujours en phase avec le numérique






18 Septembre 2015

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les jeunes estiment que le numérique prend trop de place dans leur vie et leur génération.


Ils sont 77% à le penser. Quoi ? Que le numérique est « trop présent dans leur génération », rapporte lefigaro.fr. Envahissant en somme. Ces résultats proviennent d’une étude effectuée par la Chaire Immobilier et Développement Durable de l’école de commerce, l’Essec. Contre toute attente, cette enquête appelée « Ville & Numérique », et menée sous la houlette du Professeur Ingrid Nappi-Choulet, souligne une certaine ambivalence. En effet, face au digital et à l’espace qu’il occupe dans leur vie, les étudiants font part de réserves. Les mille étudiants interrogés reconnaissent un certain paradoxe : ils sont hyper connectés, et dans le même temps, ils craignent les outils numériques.
 
Si les étudiants issus de la génération Y se disent incapables de vivre sans smartpphone, en moyenne un sur quatre, a contrario, ils se méfient du côté incontournable du digital, et de ses outils omniprésents dans la vie de tous les jours. La crainte persiste également, en ce qui concerne les entreprises de l’écosystème numérique, ex æquo  avec les réseaux sociaux, qui selon les étudiants sondés, « utilisent leur activité à des fins commerciales », rapporte Le Figaro. Même bémol quant à la géolocalisation dans le cas où elle débouche sur des propositions commerciales. D’après eux, « tous les secteurs du quotidien seront fortement impactés par le numérique dans le futur. » 61% des étudiants estiment ainsi que le numérique va durablement modifier notre façon de travailler, 50% la manière dont on se déplace, et à 48%, les habitudes de consommation. Pour autant, ils ne pensent pas que l’e-commerce et le télétravail seront prédominants demain.
 
Des paradoxes qui s’expliquent par deux facteurs. Le premier, est « le sentiment de passivité voire d’impuissance face à l’omniprésence numérique ». L’hyperconnection fait partie de leur vie quotidienne, notamment via les réseaux sociaux. Toutefois, ils la jugent parfois « envahissante voire dangereuse ». S’ils reconnaissent que c’est positif pour entretenir le lien social, ils réfutent l’idée de relations trop virtuelles. Autre paradoxe, ils s’en plaignent mais redoutent aussi de passer à côté de quelque chose. Cette sensation diffuse a un nom, FOMO pour Fear of missing out. La peur de manquer en somme, mais version 2.0 : la peur de manquer d’information ou de manquer l’information… Dans tous les cas, ces contradictions que ressentent les membres de la génération Y sont plutôt bon signe : cela montre qu’ils sont capables de remettre en question l’usage qu’ils font du numérique, avec l’idée de ne pas se laisser dépasser.