La population mondiale culminera 9 milliards d’habitants avant de décroitre



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur



27 Mars 2023

Une étude publiée par la Global Challenges Foundation propose une nouvelle projection de l’évolution de la population mondiale d’ici la fin du siècle. L’étude estime qu’après un pic de 9 milliards d’habitants en 2050, surviendra une période de baisse. Une projection qui contredit celle de l’ONU et ses 10,4 milliards d’habitants en 2080.


Creative Commons - Pixabay
Publiées par le Club de Rome, les projections de la Global Challenges Foundation remettent largement question celles de l’ONU. Alors que les Nations Unies tablent sur une croissance démographique continue jusqu’à 9,7 milliards en 2050 puis un pic de 10,4 milliards d’habitants en 2080, cette dernière étude propose des chiffres largement inférieurs.
Les universitaires à l’origine de l’enquête « tirent deux scénarios de leurs modélisations : dans le premier, le monde continue de se développer économiquement de la même manière qu'au cours des cinquante dernières années. La population mondiale culminera alors à un peu moins de 9 milliards de personnes dès 2046 avant de décliner à 7,3 milliards en 2100. Le deuxième scénario, qu'ils surnomment « le saut de géant », se base sur une trajectoire plus optimiste en termes de développement (mais pas utopiste, assurent-ils) : avec des investissements sans précédent en matière d'éducation, de santé, de lutte contre la pauvreté et les inégalités, un essor des énergies propres et des emplois verts, la population atteindra un pic bien plus tôt avec 8,5 milliards d'individus vers 2040, avant de chuter à 6 milliards d'ici à la fin du siècle », rapporte Le Figaro.
Cette dernière étude confirme celle de 2020 de l’Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME) qui avançait un scénario d’un pic de 10 milliards de personnes en 2064. « Les auteurs justifiaient cet écart par la prise en compte d'une fécondité bien inférieure à celle du modèle de référence, prévoyant 1,66 enfant par femme en 2100. Dans l'étude publiée ce lundi par le Club de Rome, « l'autonomisation des femmes, c'est-à-dire leur capacité à décider de leur propre destin en matière d'éducation, de travail et de vie familiale est l'un des facteurs expliquant la différence avec les estimations des Nations unies, explique Beniamino Callegari. Lorsque les femmes sont autonomes, elles expriment en moyenne une préférence pour un équilibre entre ces éléments, ce qui se traduit par un report des grossesses et donc une réduction de la taille des familles » », rapporte le quotidien.