Laurent Nuñez appelle ses troupes à la mesure, Darmanin reçoit les syndicats place Beauvau

Laurent Nuñez, face à la vague de protestations au sein de la police nationale, a pris la parole. Dans une lettre adressée à ses fonctionnaires, il les a exhortés à « mesurer le tort qu'ils feraient s'ils s'aventuraient à délaisser le service des autres ». Il a rappelé l'importance de leur mission et l'obligation de protéger les citoyens. « Comme vous, je ne conçois pas que nous ne répondions pas collectivement présents pour protéger, chaque jour et chaque nuit, les habitants de l'agglomération », a-t-il souligné.

Cette déclaration intervient dans un contexte particulièrement tendu. De nombreux policiers, dans différentes régions de France, ont adopté le code « 562 », synonyme de service minimum, voire d'arrêt maladie. Cette mobilisation est une réponse à l'incarcération à Marseille d'un de leurs collègues, actuellement sous enquête pour des violences policières. Un jeune homme de 21 ans aurait été violemment agressé par plusieurs policiers lors des émeutes survenues après le décès de Nahel, 17 ans, tué par un policier lors d'un contrôle routier à Nanterre.

Tout en exprimant son soutien indéfectible à ses troupes, Nuñez n'a pas manqué de rappeler les obligations qui incombent à chaque officier. Il a affirmé qu'il répondrait « toujours présent pour leur défense », tout en insistant sur le fait que la police n'est pas au-dessus des lois. « Quand il y a des comportements individuels déviants, ils sont sanctionnés », a-t-il précisé.

Cette lettre de Laurent Nuñez, bien que pleine de soutien, est aussi un rappel des devoirs et responsabilités des forces de l'ordre. Dans un contexte de tensions et de défiance, le préfet de police de Paris appelle à la mesure et à la réflexion, tout en réaffirmant sa fierté d'être à la tête de ces troupes. Compte tenu du contexte, Gérald Darmanin recevra les syndicats, jeudi 27 juillet, place Beauvau, afin d'entendre les revendications de la police.