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Le chèque carburant, c’est terminé







20 Février 2024

Le gouvernement français a pris la décision de supprimer le chèque carburant, aide financière destinée aux travailleurs modestes pour les soutenir face à l'augmentation des prix du carburant. Cette mesure, annoncée par Bercy, vise à réaliser des économies dans le but de réduire le déficit public à 4,4% du PIB en 2024.


Le chèque carburant n’existera plus

Le chèque carburant, d'une valeur de 100 euros, était destiné aux 50% de ménages les plus modestes, avec une extension prévue à 1,6 million de bénéficiaires supplémentaires en 2024. Cette aide était conditionnée à des prix à la pompe supérieurs à 2 euros le litre, une situation qui s'est présentée à plusieurs reprises depuis janvier 2022 mais pas depuis janvier 2024. Cependant, la décision de Bercy de supprimer ce dispositif permettra d'économiser environ 600 millions d'euros.

Cette suppression s'inscrit dans un plan plus large de réduction des dépenses publiques, incluant également une réduction de l'enveloppe de MaPrimeRénov' et une contribution accrue des salariés au financement du compte personnel de formation. L'objectif affiché est de ramener le déficit public à 4,4% du PIB fin 2024.

Quelles conséquences pour les Français ?

La suppression du chèque carburant touche directement les ménages les plus modestes, qui bénéficiaient de cette aide pour alléger leurs dépenses en carburant. En 2024, aucun des bénéficiaires potentiels, y compris les 1,6 million de nouveaux éligibles, ne recevra les 100 euros prévus. Cette mesure risque d'aggraver la situation des travailleurs modestes en réduisant leur pouvoir d'achat et en les exposant davantage à la volatilité des prix du carburant.

Les prix du carburant, bien que n'ayant pas dépassé le seuil des 2 euros le litre en 2024, restent élevés, oscillant entre 1,80 et 1,90 euro depuis le début de l’année. Le chèque carburant était donc un garde-fou, alors que les prix du carburant restent libres. Avec sa suppression, confirmée par Les Echos et BFMTV, les ménages modestes sont à la merci des géants du pétrole qui enregistrent chaque année des résultats record.