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Le malus auto au poids supprimé par les sénateurs







8 Décembre 2020

Dans le cadre du projet de loi de Finances 2021, le gouvernement compte créer une nouvelle taxe sur les véhicules neufs : le malus dit « au poids ». Adopté par l’Assemblée nationale, ce malus ne semble pas être du goût des sénateurs qui l’ont tout simplement supprimé. Mais ce sont bien les députés qui auront le dernier mot.


Adopté en novembre 2020, le malus au poids est supprimé

Pixabay/Tama66
Pixabay/Tama66
Le 13 novembre 2020, dans le cadre du vote à l’Assemblée nationale du Budget 2021, les députés ont adopté le malus au poids. Il s’agit d’une nouvelle taxe sur les véhicules neufs qui devrait entrer en vigueur en janvier 2022 et vise à inciter les Français à acheter des véhicules moins polluants. Dans son collimateur, il y a en effet les SUV, plus polluants que des berlines, et plus particulièrement les SUV de luxe.

Lors du vote du Budget 2021 au Sénat le 7 décembre 2020, cette nouvelle taxe a été supprimée : les sénateurs ont adopté un amendement du sénateur Jean-François Husson (Les Républicains), visant à supprimer cette taxe. Il justifie cette décision en estimant que cette nouvelle taxe est « mal venue au moment où avec la crise sanitaire la filière est en pleine restructuration ». Un argument qui risque de ne pas tenir face aux députés.

Une taxe qui ne cible que moins de 5% des ventes

Le malus au poids pourrait être réinstauré par les députés, notamment car il ne devrait que très peu impacter les ventes des constructeurs automobiles. Seules les voitures de plus de 1,8 tonne sont concernées, ce qui, selon le gouvernement, représente moins de 100.000 voitures neuves vendues par an. Par rapport aux plus de 2 millions de véhicules immatriculés en France en 2019, le malus ne s’appliquerait qu’à moins de 5% des voitures vendues.

D’ailleurs, les écologistes estiment que le seuil de 1,8 tonne est trop élevé, ne ciblant au final que les modèles très gros et donc haut de gamme. Des voitures à plusieurs dizaines de milliers d’euros, voire centaines, pour lesquels une taxe supplémentaire ne devrait pas décourager les acheteurs potentiels, généralement déjà prêts à payer le malus écologique.