Le pétrole s’effondre après la faillite de SVB






16 Mars 2023

Le 15 mars 2023, les places boursières mondiales, et notamment européennes, ont connu une journée noire. Quelques jours plus tôt, la faillite de la banque Silicon Valley Bank (SVB), prenait les marchés de court. Et, rapidement, une crainte de crise systémique s’est emparée des investisseurs. Or, cette même crainte a fait ressurgir celle de la récession.


Les valeurs bancaires s’effondrent

Après la faillite pure et simple de SVB, c’est Crédit Suisse qui a inquiété les places boursières. La banque suisse a vu son cours s’effondrer de plus de 30% le 15 mars 2023. Elle a entraîné, dans sa chute, les titres des principales banques françaises, allemandes ou encore italiennes qui ont perdu entre 5 et 10% de valeur sur la séance.

La situation s’est améliorée le 16 mars 2023 : la banque nationale suisse a annoncé renflouer Crédit Suisse, qui a vu son cours bondir à l’ouverture. De quoi effacer les pertes, mais pas de quoi effacer l’inquiétude sous-jacente. Le mini-krach boursier a rappelé aux investisseurs que la croissance restait faible et fragile en 2023. Pour la France, par exemple, elle ne devrait être que de 0,6% sur l’année.

Le pétrole chute au plus bas depuis décembre 2021

L’inquiétude sur la croissance, et le potentiel retour de l’épée de Damoclès de la récession, a eu son effet habituel sur les prix du pétrole. Récession signifie en effet demande de brut en baisse. Et demande en baisse conduit à une baisse des prix sur les marchés, alors que la production évolue peu.

C’est ce qui est arrivé : le 16 mars 2023, le prix du baril de pétrole a chuté au plus bas depuis… décembre 2021. Le WTI, le pétrole américain, s’échangeait à 15h à 66,80 dollars le barils, bien en-dessous de la barre symbolique des 70 dollars. Quant au Brent, son prix chute à 72,80 dollars, frôlant de fait les 70 dollars. Il faut remonter au 14 décembre 2021 pour retrouver un prix aussi bas, plus proche des prix affichés avant la pandémie de la Covid-19.