Le piratage de films et séries revient en force

L'attrait pour le piratage s'explique par plusieurs facteurs, principalement l'augmentation des tarifs des abonnements et la prolifération des plateformes de streaming. Ces dernières années, le coût de l'accès légal à un large éventail de contenus n'a cessé de grimper, tandis que les restrictions, comme l'interdiction du partage de comptes et l'introduction de publicités, ont rendu l'expérience utilisateur moins agréable.

Netflix, Amazon Prime Video et consorts ont en effet fait grimper les prix et mis en place des blocages. D’ailleurs, Disney+, qui a augmenté ses prix fin 2023, s’apprêterait à limiter le partage de comptes dès la fin de l’année 2024. Résultat : en 2022, cette frustration a conduit à une hausse de 39% du piratage de films et de 9% pour les séries.

Les profils des individus se tournant vers le piratage sont variés. Certains cherchent à échapper aux coûts croissants des abonnements, tandis que d'autres expriment leur mécontentement face à la fragmentation du marché, qui oblige à multiplier les abonnements pour accéder à un catalogue diversifié. Enfin, il y a les utilisateurs déçus de voir certaines séries être supprimées pour des raisons financières du jour au lendemain.

Pour les plateformes et l’industrie, la facture est salée. Les pertes financières se chiffrent en milliards, affectant non seulement les plateformes mais aussi les créateurs de contenu. Selon une étude menée par la Chambre de Commerce des États-Unis, le piratage coûterait plus de 30 milliards de dollars par an. Les sites de streaming illégaux, profitant de cette vague, génèrent de leur côté des revenus considérables, avec des estimations allant jusqu'à 2 milliards de dollars annuellement grâce à la publicité et aux abonnements.