NLTO
/ Magazine d'actualité politique, économique et internationale /




Le télétravail coûte cher aux employés







9 Février 2021

Le gouvernement l’a répété à plusieurs reprises : le télétravail doit être la norme en France afin de lutter contre la Covid-19. Un renforcement des contrôles est même prévu par le ministère du Travail, car certaines entreprises ne jouent pas le jeu. Or, selon une étude publiée le 9 février 2021, le télétravail peut coûter cher aux employés.


Un surcoût du télétravail très varié en fonction des profils

Pixabay/maitematas
Pixabay/maitematas
Le cabinet ConvictionsRH publie une étude, dévoilée par Le Parisien, sur le surcoût du télétravail pour les employés, par rapport à la situation normale où ils se rendent au bureau. En effet, l’électricité ou encore le chauffage finissent par être à la charge de l’employé, sans compter des frais moins intuitifs comme… l’eau pour les WC.

ConvictionsRH a pris plusieurs cas de figure et dévoile une fourchette très large du surcoût du télétravail pour les salariés français. De 13 euros à… 174 euros par mois, selon le logement, le type de chauffage ou encore le besoin en fournitures comme des stylos et des cahiers.

Le cabinet a même compté les économies réalisées, pour établir ses profils, comme le remboursement partiel de la carte Navigo, une dépense qui devient nulle avec l’absence de nécessité de se déplacer.

L’employeur doit prendre en charge les frais

Le calcul de ce surcoût risque toutefois de créer des conflits, car rien n’a été officiellement décidé. Seule chose qui est sûre, c'est que l’employeur est tenu de compenser le surcoût du télétravail, ce qui a été répété lors de la mise en place du cadre réglementaire fin 2020. Mais Élisabeth Borne l’a précisé : chaque employé et chaque employeur devront a priori trouver un terrain d’entente sur le montant de ces frais supplémentaires.

La CGT, de son côté, aimerait aller plus loin et demande que l’employeur prenne également en charge « une partie du loyer du salarié qui consacre une pièce de son logement à son travail », précise au Parisien Fabrice Angei, secrétaire confédéral du syndicat.