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Les crash de drones vont-ils se multiplier ?







13 Mai 2014

Vendredi 9 mai, un drone s'écrasait sur une plage de Nice, ne faisant heureusement aucune victime. En mars dernier, une collision entre un avion de ligne et un drone a été évitée de justesse dans le sud-est des Etats-Unis. Avec l'avènement de ces aéronefs télé-pilotés, augmente-t-on le risque de nouvelles catastrophes aériennes ?


Les crash de drones vont-ils se multiplier ?
Les drones se cessent de faire parler d'eux ces derniers mois. En janvier dernier, un jeune entrepreneur décide de faire survoler la ville de Nancy à un drone équipé d'une caméra Go-Pro, pour en faire un film de promotion de son activité professionnelle (de loueur de ce type de matériel). Son film a un énorme succès sur les réseaux (400 000 vues en 2 semaines) mais l'auteur est rapidement rappelé à la réalité : il n'a aucune autorisation de vol, il a mis en danger la vie d'autrui et il a violé la vie privée des personnes filmées. Même si les drones peuvent avoir une réelle utilité pour de nombreux professionnels comme les sapeurs pompiers ou les cinéastes, on ne peut pas en faire n'importe quoi n'importe comment.

Circulation aérienne règlementée

Même si circuler dans les airs peut paraitre un jeu d'enfant pour tout propriétaire de drones, de nombreuses règles doivent être respectées. Pour les amateurs, pour qui le drone est une activité de loisir, l'accès à l'espace aérien reste libre tant qu'il se fait en dessous de 150 mètres, c'est à dire qu'il y a obligation de toujours piloter "à vue". Mais certaines zones sont strictement interdites quelque soit l'altitude de l'engin. Ce sont les agglomérations et les rassemblements de personnes ou d'animaux, les zones proches d'aérodromes et enfin, les espaces aériens spécifiquement règlementés, signalés par les autorités de l'aviation civile. Les propriétaires du drone qui s'est écrasé tout récemment à Nice n'avaient donc aucun droit de survoler la ville, tout comme le jeune nancéien. Pour cette infraction, la sanction peut monter jusqu'à 75 000 euros d'amende et 1 an de prison.

Respect de la vie privée

Équiper son drone d'une caméra est un des nombreux attraits de l'engin. Mais là encore, la marge de manœuvre du propriétaire amateur de drone est très limitée car, seuls des opérateurs agréés par l'aviation civile, peuvent se servir d'une caméra en garantissant le respect de la vie privée des personnes filmées par l'engin. Ces opérateurs, ce sont par exemple des producteurs revendant leurs images aux médias ou des entreprises comme EDF qui peuvent surveiller ainsi leurs installations.
 
En tout état de cause, la fragilité des drones et leur faible autonomie en font actuellement des appareils difficiles à manipuler sans prendre de risque pour autrui. Ce qui relativise l'annonce d'Amazon de ce début d'année d'utiliser des drones pour livrer ses colis...