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Les pénuries de carburant commencent en France







9 Mars 2023

La 6e journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites a été un succès. Dans la rue, 1,28 million de personnes ont défilé, plus que le précédent record. Et les syndicats ont réussi à lancer une grève reconductible dans de nombreux secteurs. Parmi ceux-ci, les transports… mais surtout le secteur pétrolier. Avec des conséquences quasiment immédiates.


Les pénuries en forte hausse dans les stations-services françaises

Les pénuries de carburant commencent en France
Que les stations-services puissent avoir des problèmes d’approvisionnement, ce n’est pas inédit, loin de là. En moyenne, on estime que chaque jour en France entre 0,5% et 1% des plus de 10.000 stations-services en France connaissent un problème de pénurie d’au moins un carburant. Soit environ une centaine sur tout le territoire.

Mais la situation, depuis le début de la grève reconductible, empire. Le secteur pétrolier a en effet commencé à se mobiliser quelques jours avant la date du 7 mars 2023. Si bien qu’au 7 mars 2023, selon les données du Figaro, le nombre de stations-services connaissant des pénuries était près de six fois supérieur à la moyenne.

Les départements de l’Ouest sont les plus touchés

Le journal a analysé les pénuries dans toute la France et souligne que le 7 mars 2023 à 12 heures, pas moins de 6,3% des stations-services en France connaissaient des pénuries d’au moins un carburant. 2% étaient en rupture totale. La raison ? Le blocage des dépôts partout en France par les grévistes opposés à la réforme des retraites.

La situation s’est un peu améliorée le 8 mars 2023, mais elle reste bien supérieure à la moyenne : 6% des stations-services en rupture. Et c’est surtout l’ouest de la France qui est touché, avec plus d’une dizaine de départements où plus d’une station-services sur 10 était en rupture partielle ou totale.

La grève, elle, a été reconduite pour le 9 mars 2023, ce qui ne devrait pas aider la tendance à s’inverser. Au contraire : les syndicats font toujours planer la menace d’un arrêt des raffineries, en plus du blocage des dépôts.