Les pubs qui surfent sur l’actualité se multiplient






20 Janvier 2014

Un site de rencontre, une entreprise de location de voitures et une radio ont lancé des pubs faisant référence à l’affaire Gayet-Hollande. Ce type de campagnes qui allient humour et actualité fonctionnent particulièrement bien et sont diffusées largement sur les réseaux sociaux.


« Chère Valérie, le changement c’est maintenant » lance en slogan un site de rencontre en référence à l’affaire Gayet qui déchaine les médias. Voilà une campagne de publicité osée mais très efficace de be2.fr. Si la publicité cherche souvent à amuser pour mieux marquer les consommateurs, les moqueries de personnalités politiques et publiques sont un phénomène en plein développement. Depuis les révélations du magazine Closer les pubs clin d’œil s’accumulent sur internet et sont très populaires sur les réseaux sociaux. Le premier à avoir surfé sur la vague Gayet c’est la société de location de voitures Sixt. Dès le 15 janvier l’entreprise affichait dans Les Echos et Le Figaro une publicité pour ses services : « M. le Président, la prochaine fois, évitez le scooter. Sixt loue des voitures avec vitres teintées. »

Signe que le procédé est vendeur, la radio Virgin a ensuite rejoint le club avec une affiche dont la référence est un peu tirée par les cheveux.


Campagnes populaires et signe d’originalité

Que cherche une société en faisant sa publicité si ce n’est de faire parler d’elle et de marquer les consommateurs ? Ainsi, l’originalité et la créativité tiennent une place centrale dans la conception d’une campagne de publicité. En s’appuyant sur l’actualité, les annonceurs découvrent une source d’inspiration illimitée.

Sixt est le premier a avoir compris que l’humour et l’impertinence vis-à-vis des politiques  seraient porteurs. Depuis 2011, Carla Bruni-Sarkozy, Dominique Strauss-Khan, Nicolas Sarkozy, Manuel Valls et Jean-Marc Ayrault ont été pris pour cible par l’entreprise. À chaque fois les pubs se répandent sur les réseaux sociaux et bénéficient d’une couverture médiatique importante.

Cité par le Challenges le PDG de Sixt explique la démarche : « Ces campagnes n’ont bien sûr jamais pesé immédiatement sur nos ventes, on n’attend pas de retour immédiat chiffré, précise Jean-Philippe Doyen. L’idée c’est d’augmenter la notoriété de la marque qui s’est d’ailleurs beaucoup accrue ces dernières années, et de donner un peu de sympathie. »