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Les ventes de cosmétiques en net recul en France







5 Octobre 2020

Faut-il y voir une conséquence du confinement et du port du masque ? Les ventes de cosmétiques seraient en fort recul dans l’Hexagone.


Les produits d'hygiène en forte hausse

Crédit : Pixabay
Crédit : Pixabay
La beauté ne serait-elle plus la panacée ? Elle semble en tout cas occuper une place de moins en moins prioritaire dans l’esprit des consommatrices, si l’on en croit l’étude tout juste publiée par le cabinet Asterès, et effectuée pour la fédération des entreprises de beauté Febea. Ainsi, en France, les ventes de produits de beauté auraient chuté de 25% sur les six premiers mois de l’année. Le chiffre d’affaires de l’industrie cosmétique serait quant à lui en recul de 10% sur la même période.

Cette courbe est au fond proportionnelle à celle des produits d’hygiène qui, à l’inverse, ont quasi doublé depuis le début de la crise sanitaire actuelle. En temps de crise, et alors que le budget des ménages est bien souvent à la peine, les dépenses essentielles prennent le pas sur les plaisirs accessoires, ou du moins considérés comme tels. Pour autant, l’industrie cosmétique ne désespère pas et considère cette situation comme transitoire. Selon elle, le marché français devrait revenir à la normale à l’horizon 2022.

Des ventes anticipées à la hausse en Chine

Par ailleurs, les petites entreprises, TPE comme PME, pourraient souffrir plus de la crise actuelle que les plus grandes entreprises. Elles qui représentent la large majorité du secteur de la cosmétique (85%) ont en effet vu leur chiffre d’affaires chuter de 54%, quand celui des grandes entreprises ne reculait "que" de 35%, selon ces chiffres Asterès/Febea.

Toutefois, sur l’ensemble de l’année, et surtout au lendemain du confinement généralisé, le secteur des cosmétiques ne devrait voir son chiffre d’affaires ne reculer que de 5% sur l’année. Hors du marché français, les exportations de produits cosmétiques sont également en recul, à -19%, mais moins que l’ensemble des exportations (-17%). Mais quand les prévisions tablent sur une baisse des ventes de 10% outre-Atlantique, elles anticipent à l’inverse une hausse de 3% en Chine.