NLTO
/ Magazine d'actualité politique, économique et internationale /




Malgré le rejet du RIP, les syndicats veulent poursuivre le combat



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




4 Mai 2023

L’annonce du rejet du deuxième référendum d’initiative partagée (RIP) par le Conseil constitutionnel, les syndicats ont assuré vouloir poursuivre le combat et notamment une collecte de 4,88 millions de signatures.


Creative Commons - Pixabay
Creative Commons - Pixabay
La décision du Conseil constitutionnel ne change pas les plans des syndicats. « Après l’annonce par le Conseil constitutionnel du rejet du deuxième référendum d’initiative partagée  (RIP), mercredi 3 mai, les syndicats ont exprimé leurs regrets. Il « ne [faisait] aucun doute que l’objectif ambitieux d’obtenir 4,88 millions de signatures en neuf mois était à portée, au vu du rejet massif que continue de susciter la réforme des retraites », estime l’union syndicale Solidaires dans un communiqué. « C’est une réelle déception, même si on ne faisait pas d’illusion, confie Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT. Nous en prenons acte, il n’est évidemment pas question de remettre en cause le fonctionnement des institutions. » Le leader de la centrale cédétiste souligne qu’un autre rendez-vous important se profile, le 8 juin, avec l’examen à l’Assemblée nationale de la proposition de loi des députés centristes du groupe Liberté, indépendants, Outre-mer et territoires (Liot), qui entend interdire un âge légal de départ à la retraite supérieur à 62 ans » compile Le Monde .
 
Les syndicats en appellent aux députés pour qu’ils votent ce texte tandis qu’une nouvelle journée de mobilisation est prévue pour le 6 juin. 
 
C’est la raison d’être même de cette procédure qui est attaquée par les syndicats. «  « Notre objectif principal, c’est le 8 juin », renchérit Cyril Chabanier, le président de la CFTC, qui affirme ne pas être déçu, car sa confédération s’attendait à ce que le Conseil statue ainsi. « Il faut changer les modalités pour pouvoir valider un RIP, déclare-t-il. Tout est fait, aujourd’hui, pour que la procédure n’aboutisse pas. » Laurent Berger s’interroge, lui aussi, sur les règles en vigueur. « La question du recours à cet outil » est clairement posée, selon lui : « Il ne faut pas leurrer les gens ». La CGT, dans un communiqué diffusé mercredi soir, se montre encore plus mordante : pour elle, les « arguties » du Conseil constitutionnel démontrent que « ce RIP est quasiment impossible à utiliser ». Ceci étant, enchaîne-t-elle, il s’agit d’un « non-événement » : « La victoire pour obtenir le retrait de la réforme des retraites passe par la mobilisation unitaire [le 6 juin] » », conclue Le Monde.