Nest : le détecteur de fumée intelligent victime d'un bug






22 Mai 2014

La technologie, c'est formidable… quand ça fonctionne. Si on peut se passer d'un smartphone, d'une tablette ou d'un ordinateur pendant quelques heures à cause d'un bug, c'est embêtant mais on ne risque pas d'en mourir.


Ça n'est plus le cas quand il s'agit d'objets dont la mission est justement de prévenir l'utilisateur d'un danger imminent. Le fabricant Nest, créateur d'un thermostat connecté avec lequel on peut moduler la température de son foyer à distance, Le constructeur a également lancé un détecteur de fumée et de monoxyde de carbone, le Protect, lui aussi connecté à internet et « intelligent ». Seul hic : il l'est peut-être un peu trop.
 
Une des fonctions phare de cet appareil est la reconnaissance des gestes. D'un mouvement de main, il est possible de désactiver l'alarme, alors que sur les détecteurs traditionnels, il faut monter sur une chaise et appuyer sur un bouton. L'idée est bonne, mais voilà : sous certaines circonstances, le Protect peut interpréter un mouvement de main qui ne lui est pas adressé, désactivant alors son alarme. Que se passerait-il alors si un incendie venait ensuite embraser la maison ?
 
C'est en raison de ce bug que Nest a décidé début avril de cesser les ventes de l'appareil afin de mener l'enquête, tout en conseillant aux utilisateurs de désactiver complètement la fonction de reconnaissance gestuelle. On a appris ce mercredi que finalement, le fabricant orchestrait un rappel de quelques 440.000 unités à des fins de révision.
 
Si Nest — acheté en début d'année par Google pour 3,2 milliards de dollars — promet que l'appareil reviendra en vente dans les prochaines semaines, cette péripétie risque bien d'obérer sa carrière commerciale… sans compter une image de marque à rebâtir. Car si la confiance met longtemps à se bâtir, elle se détruit en un rien de temps.