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Netscape : le vieux logiciel refait surface dans l’accord pour le Brexit







30 Décembre 2020

Dans les milliers de pages de l’accord sur le Brexit signé in extremis entre l’Union européenne et le Royaume-Uni, de nombreux sujets sont traités. Des questions restent en suspens, des discussions devront encore avoir lieu… et un détail a attiré l’attention d’un professeur d’informatique : la mention du logiciel Netscape, disparu des radars depuis plus d’une décennie.


Netscape considéré « moderne » dans l’accord du Brexit

En épluchant l’accord sur le Brexit dans les moindres détails, Bill Buchanan, professeur d’informatique à l’Université Napier d’Edimbourg, a découvert un élément insolite à la page 921 du texte. Il y est question d’informatique, de protocoles de sécurité et… de Netscape. L’accord mentionne en effet Netscape, Outlook et Mozilla Mail comme des « logiciels e-mail modernes ». Or, c’est loin d’être le cas.

Outlook continue d’exister et est toujours intégré à la suite de Microsoft Office, qui le développe depuis son lancement. Mais pour ce qui est de Mozilla Mail et de Netscape, l’histoire est toute autre. Les deux logiciels n’existent plus : ils ont été soit remplacés, soit complètement abandonnés. Y faire référence dans un accord historique en 2020 paraît a minima anachronique, si ce n’est complètement absurde.

Netscape a reçu sa dernière mise à jour en… 1998

C’est surtout Netscape qui a attiré le regard du professeur qui a publié le 26 décembre 2020 un tweet sur le sujet, repéré par la BBC. Bien connu des internautes de la première heure, à une époque où la connexion se faisait en 56 kbps et où l’Internet illimité était une utopie, le logiciel n’existe plus depuis plus de 20 ans. La dernière mise à jour de Netscape 4.x, la version mentionnée dans le Brexit, a eu lieu en octobre 1998, il y a donc 22 ans.

Comment un tel logiciel a pu se retrouver dans l’accord reste un mystère. Selon la BBC, qui a interrogé des experts, l'explication la plus plausible serait celle d'un copier-coller d’un ancien texte législatif. Mais le fait que personne n’ait identifié l’erreur ou ne l’ait soulignée avant la signature définitive pose bien des questions.