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Pass Rail : une version revue a minima pour l’été 2024







4 Avril 2024

La France s'apprête à introduire le "pass rail", une initiative gouvernementale destinée à favoriser l'usage du train, en particulier chez les jeunes de moins de 27 ans. Malgré une opposition de certaines régions françaises qui a risqué de faire capoter le projet, un accord a été trouvé le 3 avril 2024 en fin de journée.


Le Pass Rail : une idée allemande que la France tente de copier

Annoncée par Emmanuel Macron, l'idée du "pass rail" s'inspire directement du modèle allemand, qui propose un accès illimité au réseau ferroviaire pour un tarif de 49 euros par mois pour tous. En France, le projet s'est concrétisé autour d'un forfait mensuel de 49 euros… mais uniquement destiné aux jeunes de moins de 27 ans et exclusivement durant l’été. Ils pourront voyager en illimité sur les lignes TER et Intercités durant l'été 2024. Finalement, il est très proche de celui supprimé par le gouvernement en 2020 qui ne coûtait que 29 euros par mois et n’incluait pas les Intercités.

Le chemin pour arriver à un accord n'a pas été simple. Les régions ont exprimé de vives inquiétudes quant à l'impact financier de cette mesure et à sa gestion opérationnelle. Des figures politiques de droite faisaient blocage : Hervé Morin, Xavier Bertrand, et Laurent Wauquiez, ont d'abord marqué leur opposition, craignant un surcoût important et des déséquilibres dans la gestion des flux de voyageurs.

Le gouvernement annonce finalement le feu vert

La situation s'est débloquée le 3 avril 2024. Le ministre des Transports, Patrice Vergriete, a annoncé avoir finalement obtenu l'adhésion de toutes les régions à l'expérimentation du pass pour l'été 2024. Cette annonce est intervenue après une mobilisation de dernière minute orchestrée notamment par Carole Delga, présidente de l'Occitanie et de Régions de France.

Le dispositif, estimé à 15 millions d'euros, verra l'État prendre en charge 80% des coûts, les 20% restants étant répartis entre les régions. Le "pass rail" a également été critiqué pour ses limitations. En particulier, l'exclusion de l'Île-de-France du dispositif a été pointée du doigt, mettant en avant la difficulté d'inclure la région dans ce type de programme, surtout en prévision des Jeux Olympiques de 2024 où les coûts de transport sont susceptibles d'augmenter.