Pour la Banque de France, la croissance pourrait être négative en 2023






16 Septembre 2022

Les projections macroéconomiques de la Banque de France de septembre 2022, publiées le 15 septembre, dévoilent l’ampleur de l’incertitude qui règne concernant l’année 2023. Car s’il est établit qu’en 2022 la croissance sera positive, en 2023 tous les scénarios sont sur la table, y compris celui de la récession.


2,6% de croissance pour la France en 2022, mais…

La publication de la Banque de France annonce malgré tout une bonne nouvelle : elle confirme la prévision du gouvernement, qui table sur « au moins » 2,5% de croissance en 2022, et se montre même plus optimiste. L’institution, dans ses projections macroéconomiques de septembre 2022, s’attend à 2,6% de croissance sur l’année. Malgré tout, cette croissance est bien inférieure aux 3,4% attendus avant la guerre en Ukraine. Sans surprise, c’est l’inflation, qui devrait atteindre 5,8% pour l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), qui influence négativement l’économie.

Malheureusement pour l’économie française, la situation va fortement se dégrader en 2023 : la Banque de France avait prévenu qu’il fallait s’attendre à « net ralentissement ». Elle le confirme, et se montre même plus pessimiste que le gouvernement puisqu’elle s’attend au mieux à 0,8% de croissance en 2023, contre 1% attendus par l’exécutif.

Le PIB français pourrait reculer de 0,5% en 2023

L’incertitude qui pèse sur la croissance en 2023 se matérialise par l’absence de prévision précise de la part de la Banque de France. Elle ne donne qu’une fourchette allant de 0,8% dans le meilleur scénario à une récession de 0,5% dans le pire des cas. De la même manière, l’inflation serait comprise dans une fourchette allant de 4,2% à 6,9%. Le scénario noir de la Banque de France annonce donc une récession pour 2023 et une inflation qui serait de plus d’un point supérieure à celle de 2022.

La situation restera néanmoins temporaires : dès 2024, l’économie française retrouverait des couleurs. La croissance serait de nouveau au rendez-vous, atteignant 1,8%, tandis que l’inflation connaîtrait une forte baisse, retombant à 2,7%. Un niveau beaucoup plus proche de l’objectif de la BCE de 2% par an.