Procrastination : les dirigeants sont loin d’être des exemples






22 Mars 2024

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la procrastination n'est pas l'apanage des éternels étudiants ou des créatifs désorganisés. Elle touche également ceux aux commandes : dirigeants et managers d'entreprises. Une étude menée par l'agence FLASHS et Hostinger.fr, à l'occasion de la Journée mondiale de la procrastination, dévoile que, finalement, tout le monde est concerné.


Quasiment tous les dirigeants procrastinent

Réalisée à l’occasion de la journée mondiale de la procrastination, qui se tient tous les ans le 25 mars, l’enquête dévoile que près de 9 décideurs sur 10 (89%, pour être précis) reconnaissent procrastiner dans leurs tâches quotidiennes, avec un tiers avouant que cela leur arrive souvent, voire systématiquement. Face à ce constat, un écrasante majorité (96%) admet lutter activement contre cette tendance.

La procrastination chez les dirigeants trouve ses racines dans une variété de facteurs. Le manque de motivation et la surcharge de travail arrivent en tête, cités respectivement par 41% et 40% des sondés. Le perfectionnisme et la peur de l'échec sont également des causes évoquées. À noter, la gestion administrative est la tâche la plus fréquemment reportée, reflétant peut-être un besoin de simplification ou d'automatisation dans ce domaine… ce que semble avoir compris le gouvernement français.

La procrastination c’est positif ou négatif ?

Les effets de la procrastination ne sont pas univoques. Si certains dirigeants y voient une opportunité de mieux gérer leur énergie (67%) ou booster leur créativité (58%), les conséquences négatives ne sont pas à négliger. La culpabilité et le stress affectent respectivement 76% et 74% des dirigeants, sans parler des opportunités de vente ou de développement manquées (63%) et de l'impact potentiel sur la réputation (47%).

La majorité des dirigeants s'attelle donc à accomplir les tâches rébarbatives au plus vite ou à trouver des moyens pour les simplifier. L'utilisation de l'intelligence artificielle pour mieux gérer les tâches est également une voie explorée, même si seuls 34% des dirigeants estiment ces outils efficaces. Et il faut aussi garder un œil sur les salariés : 41% des dirigeants ont mis en place des mesures d'accompagnement ou de surveillance, allant du suivi régulier des projets à l'introduction de logiciels de suivi du temps.