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Que va coûter la nationalisation d’EDF ?







12 Juillet 2022

Lors de son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale, mercredi 6 juillet 2022, la Première ministre, Elisabeth Borne, a annoncé le souhait du gouvernement de « détenir 100% du capital d'EDF ».


Rachat de 16% des actions

Avec 83,88% du capital d' EDF, l’Etat français en est l’actionnaire principal. Pour en devenir le seul actionnaire et renationaliser l’entreprise, l’Etat devra racheter 12,86% du capital aux actionnaires institutionnels, 1,91% aux individuels et 1,32% aux salariés du groupe. Ces presque 16% d’actions représentent un gros coût à la France. En tenant compte des obligations convertibles en circulation d’un premium par rapport aux prix actuels du marché, le coût pour l’Etat de racheter le capital restant du groupe s’élèvera de 8 milliards d'euros jusqu’à 10 milliards d’euros.

La France a pour projet d’acquérir la totalité de l’entreprise avant la fin de l’année 2022. Selon des sources proches du dossier, ce rachat devrait intervenir en octobre ou en novembre et passerait par une offre publique d’achat. En effet, le gouvernement, n’ayant pas une majorité à l’Assemblée nationale, ne souhaite pas passer par un projet de loi de renationalisation. Pour le gouvernement, cela prendrait trop de temps avant de pouvoir arriver.

Contrôler la production d’électricité

Dans son discours de politique générale à l’Assemblée nationale le 6 juillet 2022, Elisabeth Borne a annoncé que le souhait de la renationalisation d’EDF avait pour but de reprendre la « pleine maîtrise de la production d'électricité et de sa performance ». Le gouvernement doit pouvoir, pour cela, « mener des projets ambitieux et indispensables » pour l’avenir énergétique du pays. Cela passe notamment par le lancement de la construction de nouvelles centrales nucléaires pour alimenter le territoire français.

La France veut « être la première grande nation à sortir des énergies fossiles ». « La conversion écologique passe par le nucléaire, une énergie décarbonée et souveraine », a déclaré la Première ministre Elisabeth Borne. Depuis l’annonce d’Elisabeth Borne, l’action EDF a grimpé de 5%.