Politique
Une fraude à plusieurs millions d'euros
Depuis l'instauration du 100 % santé en 2021, offrant un remboursement intégral pour certaines prothèses, dont celles auditives, les fraudes se sont multipliées. Thomas Fatôme, directeur général de l'assurance maladie, alerte : « Quand il y a davantage de dépenses, mécaniquement, on voit apparaître des phénomènes de fraudes ». Ces escroqueries ont des visages multiples : ordonnances dupliquées, patients facturés sans équipements... Une ruse qui semble sans fin.
À Bobigny, l'assurance maladie a mis à jour un vaste réseau suite à des signalements inquiétants. « Les prescriptions arrivaient du même centre de santé, les patients de partout en France, et la moyenne d’âge était de 24 ans », témoigne au Parisien Aurélie Combas-Richard, responsable de l'assurance maladie du département. Des enquêtes ont permis de bloquer un transfert suspect de 2 millions d'euros. Les sociétés impliquées ont depuis mis un terme à leurs activités.
À Bobigny, l'assurance maladie a mis à jour un vaste réseau suite à des signalements inquiétants. « Les prescriptions arrivaient du même centre de santé, les patients de partout en France, et la moyenne d’âge était de 24 ans », témoigne au Parisien Aurélie Combas-Richard, responsable de l'assurance maladie du département. Des enquêtes ont permis de bloquer un transfert suspect de 2 millions d'euros. Les sociétés impliquées ont depuis mis un terme à leurs activités.
L'appel à une révision du système
En Seine-Saint-Denis, la Sécu a adopté une démarche proactive : des vérifications téléphoniques. Ces appels, qui ont souvent mis en lumière des divergences flagrantes entre les facturations et la réalité, ont permis d'éviter pas moins de 3,7 millions d'euros de remboursements injustifiés en 2023. Mais le combat ne s'arrête pas là, avec la découverte de 2,3 millions d’euros de versements indus en 2022.
L'ampleur du phénomène exige une réponse nationale. Près de 130 centres sont dans le collimateur pour des contrôles imminents. Luis Godinho, vice-président du Syndicat des audioprothésistes, déplore la facilité d'ouverture des centres et suggère : « La difficulté est que n'importe qui peut embaucher un audioprothésiste ». Il semble impératif de réviser le système afin d'éviter la répétition de tels scandales.
L'ampleur du phénomène exige une réponse nationale. Près de 130 centres sont dans le collimateur pour des contrôles imminents. Luis Godinho, vice-président du Syndicat des audioprothésistes, déplore la facilité d'ouverture des centres et suggère : « La difficulté est que n'importe qui peut embaucher un audioprothésiste ». Il semble impératif de réviser le système afin d'éviter la répétition de tels scandales.