Sri Lanka : les troubles politiques et sociaux virent en scènes de guérilla urbaine



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10 Mai 2022

Des milliers de partisans du gouvernement armés de bâtons se sont attaqués au campement des opposants au Sri Lanka. 180 blessés et 5 morts ont été rapportés alors que la capitale Colombo est encore le théâtre d’affrontements.


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L’entrée en jeu de milliers de militants favorables au gouvernement a transformé certains quartiers de Colombo en guérilla urbaine. « Après deux mois de manifestations ininterrompues, et au terme d’une journée totalement chaotique, le premier ministre sri lankais, Mahinda Rajapaksa, a démissionné, lundi 9 mai. Son gouvernement a été dissous. Les partisans du pouvoir avaient organisé à Colombo, la capitale, une action punitive contre les opposants au régime, qui réclament le départ des frères Rajapaksa – le président Gotabaya et le premier ministre Mahinda –, jugés responsables d’une crise économique et financière d’une ampleur inédite. Pour tenter de reprendre la main, le président Rajapaksa avait décrété, le 7 mai, l’état d’urgence, pour la deuxième fois en cinq semaines, et déployé des militaires en renfort de la police » résume Le Monde.

Ce chaos indescriptible est la suite d’une opposition vigoureuse dans un pays en profonde crise économique. L’épidémie de Covid a fait chuter le tourisme est désormais le Sri Lanka affiche un déficit de 51 milliards de dollars. Et alors que les flux touristiques mondiaux entament un léger rebond, les troubles actuels vont être un nouveau fléau pour ce moteur essentiel pour un pays de 22 millions d’habitants. 

Avec cinq morts et cent quatre-vingts blessés dans des troubles qui ont continué après les annonces politiques. « Il n’est pas certain que la démission du premier ministre ramène le calme dans l’île, tant les habitants sont à bout et suspendus au départ du président. La colère des Sri lankais, depuis des semaines se résume dans un slogan « Gota go home »(« Gota va-t’en »). Le principal parti d’opposition, le Samagi Jana Balawegaya (SJB), a annoncé que son chef, Sajith Premadasa, n’accepterait pas le poste de premier ministre dans un gouvernement intérimaire, placé sous l’autorité d’un Rajapaksa. L’opposition avait déjà refusé la proposition du président, début avril, de participer à un gouvernement d’union nationale » conclue Le Monde.