Stress au travail : moins 33 ans d’espérance de vie






17 Novembre 2015

On sait que le stress au travail est destructeur. On sait moins qu’il peut faire baisser l’espérance de vie dans des proportions considérables.


Trente-trois ans. C’est le nombre d’années en moins en terme d’espérance de vie, à cause du stress au travail. Le chiffre paraît énorme. Pourtant, c’est le résultat auquel sont arrivés des chercheurs des Universités de Stanford et de Harvard aux États-Unis. Les chercheurs estiment en effet, qu’un salarié stressé par le cumul de ces différents facteurs, « la demande d’une flexibilité importante, la crainte du chômage, des collègues agaçants voire hostiles peut, en effet, perdre jusqu’à trente-trois ans d’espérance de vie », relate 20minutes.fr.
 
On sait que le stress dans un cadre professionnel est usant. Usant jusqu’à entraîner des burn-out et autres dépressions. En revanche, l’idée qu’il puisse faire perdre trente-trois ans d’espérance de vie, semble extraordinairement élevé. Pour l’éviter, les scientifiques conseillent donc, et c’est logique, « d’instaurer de meilleures conditions de travail où la précarité est absente », peut on lire sur le site de 20minutes.fr. Pourtant, dans les faits, si c’est souhaitable, ce n’est pas si facile à mettre en oeuvre.
 
Au début, les chercheurs ont juste décidé de « cartographier » la durée de vie des Américains. Or, un fait relativement bizarre a émergé : en fonction de différentes régions et zones géographiques, ils constatent qu’il peut y avoir un écart de… trente-trois ans d’espérance de vie entre les individus. Ils se sont donc mis à chercher une explication à ce décalage. Pour ce faire, ils ont passé au crible « des données médicales (âge, sexe, maladies, etc.) et les recoupements en utilisant dix critères liés au monde du travail (horaires, précarité, équilibre famille-travail, etc.) », rapporte encore 20minutes.
 
Au final, si les origines sociales et le lieu où l’on vit, sont importants, les chercheurs ont indiqué que le facteur déterminant était, « le stress éprouvé dans la sphère professionnelle. » Ainsi, les horaires décalés sont aussi des facteurs aggravants, notamment chez les femmes. Dans la population masculine, c’est en revanche, la précarité qui apparaît comme un élément particulièrement pénalisant et destabilisant. Pour vivre plus longtemps, donc, haro sur la précarité au travail, suppression des horaires décalés. On y croit. Même si les horaires décalés sont nécessaires dans bien des métiers.