Tabac : les Suisses votent pur l’interdiction des pubs accessibles aux mineurs



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14 Février 2022

57% des suffrages ont validé l’idée d’interdire les publicités de l’industrie du tabac accessibles aux mineurs. L’initiative populaire suisse à ce sujet est validée.


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Un référendum sur un sujet de santé. La Suisse s’est prononcée sur la question des publicités de l’industrie du tabac. 57% des suffrages ont validé une nouvelle restriction qui vise à protéger les mineurs.« Le texte de l’initiative populaire, baptisée « Oui à la protection des enfants et des jeunes contre la publicité pour le tabac », prévoyait l’interdiction de toute publicité pour le tabac là où des enfants ou des adolescents peuvent la voir, par exemple dans la presse, sur des affiches ou sur Internet, au cinéma ou lors de manifestations. Les mêmes règles doivent s’appliquer à la cigarette électronique. La publicité qui ne cible que les adultes, par exemple dans les courriels, restera admise » rapporte Le Monde.

Avec près de 10 000 morts chaque année et 400 000 personnes touchées par une maladie liée au tabagisme, dans un pays d’à peine 8,6 millions d’habitants, c’est un sujet de santé publique. « Ce pays alpin, où environ une personne sur quatre fume, avait jusqu’à présent une législation très permissive dans le domaine de la publicité sur le tabac, notamment en raison du très fort lobbying des plus grands cigarettiers du monde, qui y ont installé leur siège. Au niveau national, seules les publicités à la radio et à la télévision et celles qui visent spécifiquement des mineurs sont bannies actuellement. Et même si certains cantons avaient déjà durci leurs règles et qu’une nouvelle loi devait entrer en vigueur en 2023, les groupes de lutte contre le tabagisme ont estimé qu’une action beaucoup plus décisive était nécessaire pour protéger les jeunes et ont lancé une initiative populaire. Les opposants, parmi lesquels le gouvernement fédéral et le Parlement, ont considéré que l’initiative allait trop loin. Certains ont dénoncé ce résultat comme une victoire de la tendance hygiéniste » continue le quotidien français. Tandis que la loi, même lorsqu’elle sera validée, restera beaucoup plus permissive qu’en France où toute publicité ou parrainage est bannie depuis des années.