Télécoms : pas peur d’un pic mais appréhension d’une surcharge qui va durer



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur



18 Mars 2020

Les opérateurs se disent sereins face à cette petite révolution dans les habitudes des personnes à cause du confinement et du télétravail. Car si les pics peuvent être gérés, il y avait tout de même de l’appréhension sur la gestion d’une situation de surcharge qui dure.


Creative Commons - Pixabay
Pour le moment tout va bien. Il y a bien eu des signalements de dysfonctionnements de réseaux mobiles, mais rien d’alarmant. L’inquiétude, le télétravail et le chômage forcé de nombreuses personnes avait tout de même soulevé la question des capacités de nos infrastructures de communication. « La crainte principale : que l’usage, décuplé en période de confinement, d’appels vocaux et de services les plus gourmands en bande passante, pour le télétravail ou le divertissement comme Netflix, Fortnite ou YouTube, provoque des embouteillages et des ralentissements sur les autoroutes d’Internet et les lignes de téléphonie mobile » rapporte Libération .

Une inquiétude pas tellement justifiée si l’on en croit l’article du quotidien. C’est un fait, les échanges ont largement augmenté – entre +15 et +20% de mobile le soir. Et des niveaux équivalents au 31 décembre ont été enregistrés après les discours d’Emmanuel Macron. Mais pour autant, le risque est limité. « Les opérateurs sont techniquement capables de donner la priorité à certains flux. En clair, ils peuvent réserver de la bande passante aux services de télémédecine ou d’éducation à distance, au détriment de Netflix et des sites pornographiques. Idem sur les appels téléphoniques : le 15 du Samu a naturellement le droit à un feu vert permanent » appuie l’article. « Nous ouvrons une nouvelle séquence exceptionnelle qui nous impose d’être réactifs et très attentifs aux évolutions de la consommation. Les pics auxquels nous sommes habitués et préparés vont se transformer en hausse continue de la consommation et ce, sur la longue route. Il ne s’agit pas de gérer pour les prochains jours mais pour les prochains mois », a confié au journal, un haut responsable de la Fédération française des télécoms. Une fois de plus, sans paniquer, rongeons notre frein. Seul l’avenir nous le dira.