Tempêtes Ciaran et Domingos : un coût revu fortement à la hausse






13 Novembre 2023

Les tempêtes Ciaran et Domingos, qui ont frappé la France fin octobre et début novembre 2023, ont laissé une trace profonde tant sur le plan économique que humain. Elles ont causé des dégâts bien supérieurs à ce qui avait été estimé au lendemain des événements.


La barre du milliard de dégâts franchie pour Ciaran et Domingos

Ces phénomènes météorologiques ont entraîné des coûts considérables, estimés à 1,3 milliard d'euros par France Assureurs, selon le dernier bilan publié le 13 novembre 2023. C’est près de trois fois plus que la précédente estimation de 500 millions d’euros.

Les logements personnels ont été les plus touchés, représentant 91% des sinistres, suivis par les dommages aux biens professionnels et aux véhicules. La tempête Ciaran s'est avérée particulièrement dévastatrice, causant la mort de deux personnes et blessant plusieurs autres, tandis que Domingos, bien que moins intense, a également eu des répercussions notables.

Une situation qui a poussé les assureurs à faire un geste envers les sinistrés. Alors que les contrats prévoient un délai de 5 jours entre un sinistre et sa déclaration auprès de son assureur, dans le cadre de Ciaran et Domingos ce délai est rallongé jusqu’au 1er décembre 2023.

L’année 1999 reste la plus chère en termes de tempêtes

Pour mettre ces récents événements en perspective, il est intéressant de les comparer à d'autres tempêtes majeures qui ont marqué l'histoire de la France. Les tempêtes Lothar et Martin de 1999 restent les plus coûteuses, avec des dégâts ajustés à l'inflation s'élevant à environ 13,8 milliards d'euros. Une record qui n’a toujours pas été battu.

Elles sont suivies par les tempêtes de 1990 (Daria, Herta, Vivian) avec des coûts de 3,4 milliards, Klaus et Quinten en 2009 avec 2,6 milliards, et Xynthia en 2010 avec 2 milliards. La tempête Alex de 2020, bien que plus récente, a également causé des dommages significatifs, s'élevant à au moins un milliard d'euros. Des sommes auxquelles, malheureusement, il faudra s’habituer. Le réchauffement climatique a en effet pour conséquence d’exacerber la violence des phénomènes météo extrêmes comme les tempêtes.