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Twitter rappelé à l’ordre par l’UE sur la modération et menacé d’interdiction







1 Décembre 2022

Les déboires d’Elon Musk, qui présente son réseau social comme lieu de liberté d’expression totale, continuent. Alors que Twitter a décidé de ne plus combattre la désinformation concernant la Covid-19 et les vaccins, l’Union européenne a tenu à rappeler à Elon Musk ses obligations légales. Et à lui rappeler que les sanctions peuvent être très lourdes.


Twitter ne lutte plus contre la désinformation sur le Covid-19

Twitter rappelé à l’ordre par l’UE sur la modération et menacé d’interdiction
Sur fond de « liberté d’expression », Elon Musk, désormais à la tête de Twitter, a décidé d’annoncer la bonne nouvelle à celles et ceux qui propagent de la désinformation sur la maladie et le vaccin : il n’y aura plus de lutte du réseau social sur ces sujets. En somme, depuis le 23 novembre 2022, la désinformation sur la Covid-19 n’est plus supprimée par Twitter.

De quoi alimenter encore un peu plus les craintes concernant la politique d’Elon Musk et le risque de voir Twitter se transformer en un lieu de propagation de fake news. Une crainte que partagent les annonceurs, de moins en moins nombreux à acheter des campagnes de publicité. Les revenus de Twitter liés à la publicité seraient en forte baisse, entre 15 et 50% selon les zones géographiques et les estimations.

Thierry Breton menace Elon Musk d’interdire Twitter

Outre les marques et entreprises, l’Union européenne s’inquiète également de la nouvelle politique de modération du réseau social. Surtout que ce dernier, comme toutes les entreprises travaillant dans ce domaine, a des obligations légales à respecter et risque des amendes si elle ne les respecte pas. Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur, a donc prévenu : soit Elon Musk respecte la loi, soit Twitter sera sanctionné.

Car selon la Commission européenne, Twitter n’aurait supprimé que moins d’un contenu haineux sur deux en 2022, une part en baisse par rapport à 2021. Et avec le licenciement massif puis la fuite des salariés du réseau social, les équipes de modération ont été fortement réduites… quand elles n’ont tout simplement pas disparu.

Twitter risque gros : selon le Digital Services Act, la Commission européenne peut imposer une sanction financière atteignant 6% du chiffre d’affaires mondial à une entreprise ne respectant pas les règles. Et peut même tout simplement la bannir de son sol.