NLTO
/ Magazine d'actualité politique, économique et internationale /




Un logiciel pour détecter un psychopathe en interrogatoire



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




24 Août 2021

S’appuyant sur les recherches sur les comportements et gestuels des personnalités déviantes, des chercheurs américains ont mis au point un logiciel qui vise à identifier les personnes dérangées lors d’interrogatoires.


Creative Commons - Pixabay
Creative Commons - Pixabay
Transposer les observations comportementales à identifier dans un algorithme pour aider les enquêteurs est à portée de main. « À quoi reconnaît-on un psychopathe ? À la posture de sa tête durant un interrogatoire, selon des chercheurs américains de l'université du Nouveau-Mexique. Ces derniers ont mis au point une intelligence artificielle capable d'interpréter les mouvements de la tête des individus durant un interrogatoire médico-légal. Les chercheurs ont passé au crible les enregistrements vidéo d'entretiens menés en prison auprès de 507 détenus masculins âgés de 18 à 62 ans. Les traits psychopathes ont été caractérisés à l'aide d'un test nommé Liste de contrôle de la psychopathie révisée du docteur Hare (PCL-R), qui permet d'évaluer les tendances psychopathes ou asociales d'un individu. Cette méthode, qui fait référence dans le domaine médico-scientifique, est notamment utilisée pour diagnostiquer les psychopathes dans les prisons ou les hôpitaux psychiatriques » explique Futura Sciences .
 
Évidemment, tout comme l’observation des comportements, il s’agit plus d’indices que de certitudes. « L'algorithme a ainsi mis en évidence une « forte corrélation » entre les traits psychopathes et certains indices non verbaux, comme le fait de garder une tête plus stationnaire lors des entretiens. « On observe notamment que les individus psychopathes ont tendance à regarder la caméra directement et fixement, et ont moins tendance à pencher la tête », notent les auteurs dans leur étude parue dans le Journal of Research in Personality. « Les personnes ayant un comportement antisocial diversifié, grave et persistant présentent une orientation plus rigide et plus ciblée de leur tête pendant les interrogatoires », poursuivent-ils » lit-on plus loin.
 
Un outil qui pourrait s’avérer utile pour aider les psychiatres ou médecins à confirmer leurs impressions lors de rencontres ou de discussions avec des patients. Mais qui ne saurait remplacer l’utilité des échanges et discussions classiques. 
 
Lire en intégralité l’article repris sur le site du média Futura Science