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Un « supermalus écologique » pour les voitures les plus polluantes ?







4 Décembre 2019

La lutte du gouvernement contre la pollution des voitures bat son plein. Après avoir annoncé, pour 2020, un barème renforcé pour le malus écologique, voilà que Bruno Le Maire serait sur le point de créer une sorte de « supermalus écologique » pour les voitures les plus polluantes. Mais rien n’est encore décidé.


Un malus écologique renforcé pour les véhicules les plus polluants

Pixabay/Bachizoom
Pixabay/Bachizoom
La première étape du durcissement de la fiscalité écologique sur les voitures neuves surviendra en 2020 : le malus écologique minimum s’appliquera à un seuil moins élevé qu’en 2019 et tout comme le malus maximum de 12.500 euros. Mais ce dernier pose encore des problèmes au ministre de l’Économie et des finances.

«  C'est une question de justice : il n'y a pas de raison que certains Français fassent des efforts en achetant des véhicules hybrides ou électriques, et qu'en même temps les rejets de CO2 augmentent car le nombre de véhicules les plus émetteurs se multiplie » a-t-il expliqué. Dans son viseur, essentiellement des voitures étrangères de luxe qui, du fait de leur motorisation, sont très polluantes.

«  Ces véhicules ne sont construits ni en France, ni même par nos constructeurs nationaux », précise Bruno Le Maire, oubliant peut-être au passage le constructeur alsacien de Molsheim, Bugatti, même si le prix de ses modèles, plusieurs millions d’euros, ne devrait pas pâtir d’un malus écologique de quelques dizaines de milliers d’euros.

Jusqu’à 20.000 euros pour le « supermalus » ?

Selon le journal Les Echos, le gouvernement n’a pas encore fixé quel sera ce nouveau malus, mais il est certain qu’il dépassera le malus maximum actuel de 12.500 euros. Les rumeurs, non confirmées, parlent d’un malus à 20.000 euros pour des modèles qui dépassent largement les 90.000 euros.

Un malus qui pourrait n’avoir aucun effet sur les ventes, d’autant plus qu’elles sont minimes en France en termes de nombre. Entre 10.000 et 15.000 véhicules par an seraient concernés, selon les estimations. De quoi permettre au gouvernement de récupérer entre 20 et 30 millions d’euros par an. Difficile de croire que 20.000 euros de plus freineront les plus riches désireux d’acheter une Ferrari, une Porsche ou un modèle haut de gamme de SUV.