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Une cinquantaine de salariés du groupe serait en grève depuis plus de cinq ans



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




9 Novembre 2022

Alors que le préavis de grève a été annoncé par des salariés de la RATP, « le Figaro » affirme que cela fait « cinq ou six ans » qu’une cinquantaine de salariés du groupe sont officiellement en grève.


Creative Commons - Pixabay
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Pour ces salariés, la grève annoncée de jeudi sera un jour parmi des centaines d’autres. « «Journée noire» à la RATP : ce jeudi, une grève perturbera fortement le trafic. Cinq lignes de métro, dont la 10, la 11 et la 12, seront totalement fermées. Neuf autres n'ouvriront quant à elles qu'aux heures de pointe. Mais pour une poignée de salariés de la régie francilienne, ce mouvement social ne changera pas grand-chose. Selon nos informations, 50 à 60 salariés de l'entreprise sont en grève depuis... cinq ou six ans. L'explication: pour ne plus travailler, ils s'abritent derrière un préavis de grève illimité déposé par certains syndicats » nous apprend Le Figaro .
 
S’ils ne sont plus à proprement payés par le groupe, les salariés en question profitent tout de même de quelques avantages, comme s’ils étaient détachés. « Évidemment, ces petits malins ne touchent pas de salaire. En revanche, ils bénéficient de la mutuelle et des œuvres sociales de l'entreprise. «Et s'ils se lancent dans une autre activité qui ne marche pas, ils peuvent toujours revenir à la RATP», explique un connaisseur du dossier. De fait, on soupçonne que, pour vivre, ces collaborateurs ont d'autres activités. Sur un plan juridique, difficile de mettre fin à ces pratiques inadmissibles. «Si le salarié a prévenu son employeur qu'il serait en grève et que ce mouvement est considéré comme légal car il vise à faire aboutir des revendications professionnelles, l'entreprise ne peut rien faire», affirme Aymeric Hamon, directeur du département droit social de Fidal » rapporte le quotidien.
 
Alors que le bras de fer se poursuit avec les syndicats, ce genre de dérives dans les grands groupes publics sont aussi un sujet d’intérêt général. « D'autant plus qu'elles s'ajoutent à d'autres dérives constatées ces derniers mois  : des arrêts de travail frauduleux qui ont conduit à plusieurs dizaines de licenciement, des grèves perlées de 59 minutes qui perturbent le trafic, ou encore le phénomène des personnes fragiles - plusieurs centaines de salariés - qui n'ont pas repris le travail depuis la pandémie de Covid » appuie Le Figaro.