Vélos libre-service, les dégradations en prétexte



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur



26 Février 2018

La société Gobee vient d’annoncer qu’elle arrêtait son activité de location de vélos en libre-service en France. Une déclaration qui fait parler d’elle parce que la société de Hong Kong affirme que c’est en raison des nombreuses dégradations enregistrées. De quoi déclencher un peu trop vite une fausse polémique.


ILD
La France est un pays de voyous où tout le monde saccage tout ce qui est en partage. D’après toute une partie des commentateurs sur les réseaux sociaux et dans les médias, c’est ce qu’il fallait retenir du départ de la société de location de vélos Gobee. La société qui disposait dans plusieurs grandes villes françaises des vélos vert pomme a en effet annoncé qu’elle cessait ses activités à cause d’un trop grand nombre de dégradations. « 3 200 vélos dégradés, plus d’un millier de vélos volés ou privatisés, 280 dépôts de plainte enregistrés auprès des services de police et près de 6 500 interventions réalisées » liste le communiqué.
 
Gobbe ajoute que la dégradation de vélos est un passe-temps pour des jeunes qui seraient, avance l’entreprise, encouragé par une mode sur internet avec des vidéos diffusés sur les réseaux sociaux. Une mode qui, si elle existe, est quand même passé largement inaperçu puisque même en cherchant on ne voit rien qui s’approche d’une tendance populaire à dégrader des vélos.
 
« L’annonce du départ de Gobee.bike et ses vélos verts a suscité des salves de French bashing sur les réseaux sociaux. Selon Marc Ferracci, proche d’Emmanuel Macron et conseiller au ministère du Travail, cette décision de l’entreprise est « un fait révélateur d’un mal profond de la société française. Le manque de civisme, documenté dans des enquêtes internationales, entretient la défiance et les tensions sociales ». Or, l’entreprise a subi des vols et dégradations dans tous les autres pays où elle s’est implantée. Elle a décidé de se retirer de trois villes italiennes (Florence, Turin et Rome) le 14 février dernier en invoquant également le vandalisme. Le 9 janvier, c’est Bruxelles qu’elle a décidé de déserter, toujours pour les mêmes raisons » nuance à juste titre 20 Minutes. Il semble même que le problème a été remarqué à Hong Kong où l’entreprise est basée, rapporte le gratuit. Le problème se situe peut-être plutôt dans le business model plutôt que dans une supposée maladie française.