Voiture électrique : l’Allemagne va-t-elle faire capoter le projet ?






7 Mars 2023

La Commission européenne, puis le Parlement européen, avaient un projet clair depuis plusieurs années : en terminer avec les voitures à motorisation thermique. Après de longues discussions, le vote : la fin des moteurs thermiques était actée pour 2035 pour les voitures neuves. Mais entre-temps, l’Allemagne semble avoir changé d’avis…


L’Allemagne met les bâtons dans les roues de l’Union européenne

Après le vote au Parlement européen sur l’interdiction de la vente de voitures neuves thermiques dès 2035 dans l’Union européenne, avec quelques exceptions, il ne manquait plus que la ratification de la part des divers pays. Un acte qui semblait être une simple formalité, malgré la réticence de certains pays. L’Italie, notamment, s’est toujours dite opposée à la mesure, pour protéger son industrie automobile mais aussi par manque d’infrastructures pour l’électrique.

Avec elle, la Pologne était également opposée. Quant à la Bulgarie, elle a déclaré vouloir s’abstenir. Mais les trois pays n’auraient pas suffit à faire capoter le texte, selon les règles européennes. Ils ont obtenu un soutien inattendu de la part de l’Allemagne. Cette dernière, qui n’est pas opposée à l’électrique, espérait pouvoir prolonger la vie de son industrie automobile thermique avec les carburants synthétiques, censés être neutres en carbone.

Un vote reporté à une date inconnue

Cette option… l’Union européenne ne l’a pas conservée dans la version finale du texte. Si bien que l’Allemagne a commencé à laisser entendre que, finalement, elle ne le ratifierait pas. Or, c’est un problème : en ajoutant l’Allemagne, l’opposition au texte pourrait conduire à le faire capoter.

La Commission européenne a donc mis en stand-by la ratification qui devait avoir lieu début mars 2023. Aucune nouvelle date n’a été annoncée, après deux reports. La Commission européenne et l’Allemagne espèrent trouver rapidement un compromis, pour que le texte entre enfin en vigueur.

Mais politiquement, c’est un coup dur pour l’Union européenne. L’opposition allemande ne s’est manifestée qu’à la fin du processus, un fait extrêmement rare. Et ni les politiques ni les industriels ne l’ont vue venir...