Washington assure que la Chine a procédé à un test de bombardement nucléaire depuis l’espace



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20 Octobre 2021

Les services de renseignements américains affirment avoir identifié une opération chinoise de test d’un procédé de lancement par l’espace. Une information démentie par la Chine qui assure avoir effectué un test de routine sur des engins spatiaux réutilisables.


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La Chine aurait testé une technologie de bombardement nucléaire par voie spatiale. C’est le Financial Timesqui a révélé l’information, s’appuyant sur plusieurs sources proches des renseignements américains. « Après avoir tourné autour de la planète, l’engin aurait replongé dans l’atmosphère, et le missile aurait frappé la terre à une trentaine de kilomètres de sa cible. Selon le FT, l’évènement a surpris le renseignement militaire américain, car il témoignerait de progrès très rapides de la Chine dans le domaine hypersonique (les vitesses au-delà de Mach 5). Pékin avait annoncé son premier test de planeur hypersonique dans l’atmosphère en 2014. Lundi, le ministère chinois des affaires étrangères a nié l’évènement, évoquant, un « test de routine d’un véhicule spatial pour vérifier la technologie des engins spatiaux réutilisables », en juillet. « Cela améliorera certainement la qualité de sa dissuasion nucléaire pour assurer que les Etats-Unis abandonnent leur idée d’un chantage nucléaire contre la Chine », a cependant commenté Hu Xijin, du quotidien nationaliste Global Times, validant l’hypothèse d’un prototype militaire », compile Le Monde.

Le procédé consisterait à faire passer en dehors de l’atmosphère un missile pour ensuite le faire entrer plus près de son lieu d’impact. « L’avantage du FOBS est qu’il pourrait déjouer les radars américains d’alerte avancée couvrant le pôle Nord, mais aussi attaquer par le pôle Sud, moins observé par les satellites, grâce à sa grande manœuvrabilité. Un tel engin « passe un temps en orbite, mais repique vers la Terre avant d’avoir effectué les quatre-vingt-dix minutes de tour complet de la planète », a expliqué Laura Grego, physicienne du Massachusetts Institute of Technology (MIT), sur son compte Twitter. Soit un vol d’environ soixante-dix minutes. « On pourrait aussi bien employer un ICBM, qui met de vingt à quarante minutes à atteindre sa cible. L’avantage ici est de tromper les défenses antimissiles » avec une trajectoire qui restera imprévisible » continue le quotidien français.