Scandale des eaux minérales : une fraude cachée
En janvier 2024, une enquête explosait dans les médias, révélant notamment que Nestlé utilisait des techniques interdites pour purifier leurs eaux en bouteille. Selon Radio France et Le Monde, ces entreprises ont dissimulé la contamination des sources en ayant recours à des procédés illégaux. Près de 30 % des eaux en bouteille seraient concernées. Un chiffre qui fait froid dans le dos, surtout quand on sait que des marques iconiques comme Perrier, Vittel ou encore Cristaline sont en jeu. L’enquête fait état d’une fraude massive, touchant potentiellement des millions de consommateurs.
Face à ces révélations, Nestlé a cherché à éteindre le feu en concluant un accord judiciaire avec le tribunal d’Épinal. Moyennant une amende de 2 millions d’euros, la multinationale pensait en avoir fini avec cette histoire. Mais c’était sans compter sur Foodwatch. L’ONG, qui avait déjà déposé une première plainte en mars 2024, a annoncé deux nouvelles actions en justice. L’objectif ? Obtenir la désignation d’un juge d’instruction pour faire toute la lumière sur ces pratiques frauduleuses et sur l’opacité de l’État dans cette affaire. En effet, il semblerait que le gouvernement ait été mis au courant de la situation dès 2021 par Nestlé elle-même.
L’implication de l’État : complicité ou négligence ?
Ce qui choque le plus dans cette affaire, c’est la complaisance apparente de l’État. Dès 2021, lors d’une réunion confidentielle avec Nestlé, le gouvernement a été informé des pratiques illégales. Pire encore, en 2023, l’exécutif aurait donné son feu vert à l’utilisation de micro-filtres interdits par la réglementation. Comment expliquer cette décision contre l’avis des autorités sanitaires ? Pour Foodwatch, il est très important d’enquêter plus en profondeur pour comprendre la véritable responsabilité des autorités dans cette affaire.
Cristaline, Saint-Yorre, Perrier… Autant de noms qui résonnent dans l’esprit des consommateurs. Pourtant, ces marques, qui dominent le marché des eaux minérales, sont aujourd’hui dans la tourmente. Foodwatch appelle à la vigilance et réclame plus de transparence de la part des industriels, mais aussi des autorités. La santé publique est en jeu.