NLTO
/ Magazine d'actualité politique, économique et internationale /




​TikTok : la Commission Européenne exige de ses employés la suppression de l’application







24 Février 2023

Un mail de la direction de la Commission européenne demande aux employés de supprimer de leurs appareils l’application chinoise TikTok. Une menace pour les données personnelles ?


La fin de TikTok sur les portables de la Commission européenne ?

L'application chinoise TikTok représenterait-elle un danger pour la protection des données des usagers? c'est ce que pourrait porter à croir ela demande de la Commission européenne.
L'application chinoise TikTok représenterait-elle un danger pour la protection des données des usagers? c'est ce que pourrait porter à croir ela demande de la Commission européenne.
L’application TikTok présenterait-elle une faille à la sécurité des données ? C’est du moins ce que laisse à penser le mail qu’ont reçu les employés de la Commission européenne jeudi 23 février 2023, leur demandant de supprimer au plus vite le réseau social de leurs appareils. Que ce soit leurs téléphones personnels ou professionnels. 

En l’absence de suppression, les appareils sur lesquels persistent l’application se verront supprimer leur accès aux mails de la Commission et au réseau Skype Entreprise à partir du 15 mars 2023. 

Le mail précise cette demande : "Afin de protéger les données de la Commission et de renforcer sa cybersécurité, le conseil d’administration de la CE a décidé de suspendre l'application TikTok sur les appareils d’entreprise et les appareils personnels inscrits aux services d’appareils mobiles de la Commission". 

Protection des données personnelles et règlementation européenne

L’inquiétude vient d’abord des États-Unis. Des doutes y sont émis quant à la protection réelle des données des utilisateurs du réseau social chinois. L’entreprise a elle-même reconnu la possibilité pour certains employés de TikTok de consulter les données stockées par les internautes. Certains évoquent même la conservation pour une dure de trente jours des mots écrits sur le clavier du téléphone, que l’usager soit dans ou hors de l’application. 

Pourtant le réseau social chinois semble être enclin à prouver sa bonne foi et à se plier à la règlementation européenne sur le numérique. Le PDG, Shou Zi Chew, a même participé à Bruxelles à une réunion organisée pour mieux s’approprier les exigences européennes en matière de numérique et de protection des données, régies par le Digital Service Act, le DSA. Quoi qu’il en soit, l’institution européenne suit l’exemple américain et demande la suppression, expliquant ne pas avoir à justifier cette décision « dans l'intérêt du bon fonctionnement de l'institution ».