Bordeaux : le pic des prix de l’immobilier est-il passé pour de bon ?



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur



5 Janvier 2021

Après avoir été l’eldorado des parisiens et vu les prix augmenter de façon constante, l’année 2020 enregistre une légère baisse du prix moyen du m2 à Bordeaux. Une tendance d’autant plus notable que dans l’ensemble du pays, l’immobilier a bien tenu.


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On ne peut pas entièrement mettre sur le Covid cette statistique. La baisse des prix de l’immobilier à Bordeaux est plus complexe. « Selon le dernier baromètre de MeilleursAgents, numéro 1 français de l’estimation immobilière en ligne, le prix moyen du m² à Bordeaux a légèrement diminué en 2020, de –0,7%. Et ce, alors que les neuf autres grandes villes de l’Hexagone restent orientées à la hausse (+2,6% en moyenne, mais contre +5,2% en 2019).
En fait, dans l’ensemble du pays, le marché a bien résisté à l’impact du Covid-19 avec 2,1% d’augmentation dans l’ensemble du pays » explique Sud Ouest.
 
C’est la fin d’une anomalie. Ces dix dernières années, les prix de l’immobilier à Bordeaux ont doublé. La ville est devenue la troisième la plus chère de France avec une moyenne du m2 au-dessus de la barre des 4 000 euros. Loin derrière les plus de 10 000 euros le m2 de Paris mais la capitale est un cas à part. 
 
C’est justement pour cela que la question du pic immobilier de Bordeaux se pose. Car la liaison TGV et les investissements de sociétés ont participé à un engouement mais n’ont pas fait disparaitre les limites du potentiel de la ville. « Actuellement, le m² à Bordeaux culmine à 4 624 euros le m². Or, le pouvoir d’achat moyen en Gironde est de 200 000 euros… Ce qui permet tout juste de s’offrir un logement de 40 m². À Nantes, par exemple, les prix ont grimpé de 5,5% l’an dernier, mais au final, le m² se situe à 3 643 euros. Soit 1 000 euros de moins au m² ! » appuie le quotidien. Et de souligner qu’après des années de faste, la ville n’est plus si attractive : « Dans le dernier palmarès des 20 villes françaises les plus attractives, Bordeaux chute en un an de la 7e à 11e place. Ce classement, réalisé par Regionsjob et le cabinet de recrutement Hays, interroge les actifs des plus grandes villes françaises et leur demande de juger leur cité, à partir de onze critères, comme le dynamisme de l’emploi, la qualité de l’environnement, le coût de la vie et du logement, les équipements ou encore les transports. Sur les bords de Garonne, les habitants critiquent le coût de la vie, en particulier du logement (18e rang sur 20), qui s’est accru ces dernières années et le faible marché du travail (14e place). »