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Immobilier : l’apport demandé par les banques explose







7 Avril 2022

Acheter un bien immobilier se complique de plus en plus pour les Français, et tout particulièrement pour les ménages dont les dossiers ne sont pas les meilleurs, souvent les ménages défavorisés ou les primo-accédants. L’apport nécessaire au projet, pour que le crédit soit accordé, explose en France.


Immobilier : au moins 50.000 euros d’apport pour acheter ?

Pixabay/mikecook
Pixabay/mikecook
BFM Business se fait l’écho, jeudi 7 avril 2022, des chiffres du réseau de courtage Finances Conseil concernant l’attribution de crédits immobiliers en France. Alors que le marché semble ralentir depuis le début de l’année 2022, l’une des raisons pourrait se trouver dans les demandes d’apport que les banques font aux ménages ayant un projet immobilier. Ces apports sont en forte hausse, excluant de fait certains ménages de l’accès au crédit.

En effet, si au premier trimestre 2021 l’apport demandé était de moins de 30.000 euros en moyenne (29.405 euros, rappelle BFM), selon les chiffres de Finances Conseil il atteint désormais 52.594 euros. Un montant en hausse de 78% et qui atteint des sommets là où les prix sont les plus élevés : en Île-de-France, il faudrait un apport d’environ 130.000 € pour voir sa demande de crédit être acceptée par les banques.

De plus en plus de ménages exclus à cause des conditions d’acceptation

Selon Finances Conseil, le montant de l’apport doit désormais être proche de 20% du montant total de l’achat et dans certaines régions il doit même être plus important. De plus en plus de ménages risquent donc de ne pas pouvoir accéder à un crédit immobilier faute d’épargne suffisante à investir dans le projet.

Une situation qui se conjugue avec le durcissement des conditions d’attribution des crédits. Alors que les taux d’intérêts augmentent en France, +0,30% environ au premier trimestre 2022, les taux d’usure sont en baisse. Or, tous frais compris, les crédits ne peuvent dépasser les taux d’usure.

Enfin, les ménages doivent également composer avec l’impossibilité d’obtenir un crédit si le montant des mensualités dépasse 33% de leurs revenus mensuels, niveau fixé par le Haut Conseil de stabilité financière.