Immobilier : la moitié des annonces de location de Paris sont illégales






29 Janvier 2020

L’association de consommateurs CLCV s’est penchée, dans une étude publiée par Le Parisien le 27 janvier 2020, sur les locations à Paris. Le constat est très problématique : la moitié des annonces seraient illégales. Les loyers sont en effet encadrés dans la capitale mais les propriétaires ne semblent pas avoir décidé de respecter la législation en vigueur.


Des plafonds pour les locations fixés par la loi

Pixabay/Paul_Henri
La question de l’encadrement des loyers dans la capitale est de nouveau sur le devant de la scène : instauré puis supprimé, l’encadrement des loyers a fait son retour le 1er juillet 2019 à Paris et est donc en vigueur. Le principe est simple : pour éviter les abus, les loyers ne peuvent dépasser un certain montant fixé en fonction de la taille du bien, de sa localisation et du fait qu’il est vide ou meublé. Inversement, pour éviter la concurrence déloyale, le loyer ne peut pas, non plus, être inférieur à un seuil minimum.

Si les loyers en dessous du seuil sont très rares, l’étude de la CLCV dévoile que 44% des annonces pour des locations à Paris affichent des loyers largement au-dessus du maximum autorisé. C’est moins qu’en 2018, selon l’association, preuve que le système fonctionne… mais il y a encore du travail.

Les studios particulièrement concernés

Selon la CLCV, les petites surfaces sont les plus concernées par les loyers trop élevés : 50% des annonces. Le taux d’annonces illégales tombe à 34% pour les 2-3 pièces et même à 22% pour les 4 pièces et plus. Les étudiants sont donc les premières cibles des abus des propriétaires bailleurs dans une ville fortement étudiante où la concurrence pour obtenir un logement est rude.

Fait étonnant, ce ne sont pas que les particuliers qui ne respectent pas la loi : 30% des annonces de locations postées par des agences immobilières sont illégales, selon la CLCV.