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Salaires des PDG : LFI propose une loi pour les limiter







16 Avril 2024

Mardi 16 avril 2024, les actionnaires de Stellantis sont appelés à se prononcer sur la rémunération record de Carlos Tavares, son PDG, qui devrait dépasser les 36 millions d’euros. D’autres dirigeants de l’entreprise, notamment issus de Fiat, sont sous le coup de critiques pour leurs rémunérations, tandis que les appels à voter contre se multiplient. Et LFI relance l’idée d’une plafonnement.


Le salaire de Carlos Tavares fait polémique

Il est toujours le PDG le mieux payé du CAC40 et sa rémunération record fait une nouvelle fois des remous. Carlos Tavares, Pdg de Stellantis, devrait toucher pour l’exercice 2023 la somme de 36,5 millions d’euros. Une somme essentiellement liée aux primes, plus de 31 millions d’euros, et qui sera versée en grande partie sous forme d’actions de l’entreprise.

Certes, le PDG va toucher bien moins qu’en 2022, lorsque sa rémunération de 66 millions d’euros avait interpellé jusqu’à l’Elysée. Cette fois, ce sont les actionnaires qui pourraient se rebiffer : plusieurs agences de conseils ont appelé à voter contre, en particulier Glass Lewis. « Nous pensons que des augmentations significatives de la rémunération cible du PDG dans un contexte de licenciements massifs peuvent entraîner une disparité entre la rémunération des dirigeants et l’expérience des parties prenantes », écrit-elle.
 

LFI va déposer une proposition de loi

Carlos Tavares est allé jusqu’à défier le gouvernement et les parlementaires, mardi 16 avril 2024. Au micro de France Bleu Lorraine Nord, à l’occasion de la visite de l’usine de Tréméry en Moselle, le PDG a déclaré : « Si vous estimez que ce n’est pas acceptable, faites une loi et modifiez la loi et je la respecterai ». Des propos qui pourraient bien se retourner contre lui.

En effet, Matthias Tavel, député LFI de Loire-Atlantique, a anticipé la polémique. Ce même mardi 16 avril 2024, il annonce déposer une proposition de loi visant à limiter le salaire des PDG qui ne pourrait alors pas dépasser 20 fois le salaire le moins élevé de l’entreprise.