Titres-restaurant : Thierry Marx met la pression pour les supprimer !






16 Novembre 2023

La décision gouvernementale de prolonger l'utilisation des titres-restaurants en supermarchés provoque un séisme dans le monde de la restauration. Thierry Marx, figure de proue du secteur a vivement réagit.


Titres-restaurant : une augmentation de 6% pour la grande distribution

L'annonce par Olivia Grégoire de la prolongation de l'utilisation des titres-restaurants pour des achats en supermarché, bien que populaire auprès des consommateurs, a déclenché une onde de choc dans le secteur de la restauration. Cette mesure, censée être temporaire pour soulager le pouvoir d'achat pendant l'inflation, est désormais sur le point de devenir une norme. Thierry Marx, chef étoilé et président de l'Umih, met en évidence un manque à gagner de 200 millions d'euros pour les restaurateurs en 2023, exacerbé par le déplacement des dépenses des titres-restaurants de leurs établissements vers la grande distribution.

La réorientation des dépenses via les titres-restaurants a causé un déplacement significatif du marché, avec une augmentation de 6% pour la grande distribution et une baisse de 3% pour les restaurants. Ces changements soulèvent des préoccupations pour les restaurateurs, qui comptent sur ces titres pour une part substantielle de leur chiffre d'affaires, en particulier pour les services de déjeuner. Marx exprime un profond mécontentement et incompréhension face à cette évolution, craignant des répercussions durables sur le secteur.

Thierry Marx veut rencontrer Borne

Face à cette situation préoccupante, Thierry Marx appelle à un dialogue direct avec la Première ministre Elisabeth Borne. Il demande un retour à la réglementation pré-2022, où les titres-restaurants étaient essentiellement destinés à l'usage dans les restaurants. Cette demande est un cri d'alarme pour sauvegarder l'intégrité économique d'un secteur déjà impacté par l'augmentation des coûts opérationnels.

Dans ce contexte tendu, Thierry Marx ne se contente pas de critiquer, il propose également une solution constructive : la création d'un "titre alimentation" ou d'un "chèque alimentaire" distinct du titre-restaurant. Cette initiative viserait à alléger le fardeau de l'inflation sur les consommateurs les plus vulnérables, tout en préservant la finalité originelle des titres-restaurants pour le secteur de la restauration. Une telle mesure pourrait représenter un équilibre bénéfique entre les besoins des consommateurs et les impératifs économiques des restaurateurs.