Un client Apple doit prouver qu’il n’est pas Sadam Hussein pour obtenir un remboursement



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur



2 Novembre 2016

Un client britannique a reçu un courriel de la part de la marque à la pomme lui demandant de prouver qu’il n’est pas Saddam Hussein, l’ancien chef de l’Etat irakien pendu en 2006. Une bourde qui fait largement parler d’elle outre-manche et interroge sur les outils de surveillance de la marque.


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Certains noms sont plus difficiles à porter que d’autres. Shakarat Husein, 26 ans s’en est rendu compte à ses dépends lors de ses rapports avec le service après-vente d’Apple. Le jeune homme a raconté à des journaux britanniques avoir acheté le dernier iPhone pour l’offrir à sa sœur. Cette dernière aurait refusé le cadeau sans même ouvrir l’emballage. « Sharakat Hussein avait payé 799 livres (884 euros) pour cet Iphone 7, acheté dans un magasin de Birmingham, où il habite. Lorsqu'il rapporte l'appareil, il n'y a a priori aucun souci: il n'a pas été ouvert et encore moins utilisé » résume Le Dauphiné Libéré.
 
Plus tard, il reçoit un courriel de la part de la marque qui lui demande de prouver qu’il n’est pas Saddam Hussein. Le dictateur irakien a beau être mort il y a dix ans, pendu après son procès, Apple semble avoir des doutes…  « Il se montre d'abord incrédule: "Je pensais que l'e-mail était un spam, je suis stupéfait d'apprendre qu'il était réel. J'étais furieux d'être lié à Saddam", a déclaré M. Hussain au journal britannique The Sun. Selon Apple, M. Hussein est - à cause de son nom de famille - sur une liste noire gouvernementale: à ce titre, Apple ne peut ni lui vendre, ni lui rembourser un produit. Étrangement, son nom de famille n'a pas posé de problème au moment de la vente... » rapporte le quotidien français.
 
Face à la médiatisation de l’incident, Apple s’est excusé pour la méprise sans que l’on en sache plus sur le fonctionnement de leurs outils de surveillance des profils problématiques de sa clientèle. Un sujet pourtant intéressant quand on sait que les achats en liquide sont monnaie courante et que les produits Apple se revendent très facilement d’occasion.